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concerto à quatre mains

26 septembre 2020

Histoire vécue - 1

Un soir de la semaine dernière, assez tard, appel téléphonique d’une chanteuse que je fais travailler épisodiquement maintenant, sa carrière étant plutôt bien engagée.

J’entends à sa voix que quelque chose cloche.

Elle veut m’inviter à déjeuner le lendemain. Je lui demande pourquoi.

(je sais qu’elle prépare une audition au Capitole mais je n’en dis rien).

Bref, rendez-vous pris vers midi au Café Marly. Elle habite juste de l’autre côté du Louvre.

Chose amusante, à peine installés, je reçois un texto, je souris. Elle me demande pourquoi.

Je m’amuse à la provoquer en lui disant que c’est une bonne amie qui reconnaît devoir être fessée…
Je vois son étonnement (il ne s’était jamais rien passé entre elle et moi !)
Donc, le déjeuner est assez agréable malgré la chaleur, bien qu’à l’ombre.

J’ai une heureuse nature, en un sens, je transpire beaucoup, même en hiver, ce qui permet d’éliminer les toxines mais c’est finalement désagréable lorsque le dos, le torse dégouline…
Je lui ai donc demandé pourquoi elle avait voulu me voir toutes affaires cessantes.
Elle se mit à pleurer, m’expliquant que son couple explosait, que ça la déstabilisait en période d’auditions.

Je lui demandai dans quels airs elle pensait auditionner ; je n’étais pas d’accord avec tous ses choix.
Généralement, un artiste vient auditionner avec 4,5 ou 6 airs, en italien, en français éventuellement en allemand,
Sauf si le théâtre a précisé tel ou tel air précisément en vue d’un ouvrage à venir.
Elle a une jolie voix de mezzo-soprano. Je lui dis qu’elle devait présenter tel et tel air.

Elle me demanda si j’avais le temps après déjeuner de l’entendre.
Cela ne m’arrangeait pas vraiment, d’autant que la chaleur trempait ma liquette et le reste, ce que je lui dis, préférant venir la faire travailler en fin de journée.
Mais elle ne pouvait pas, ses enfants, son bonhomme etc.
Bref, je saute les étapes… Ma gentillesse et mon côté professionnel me perdent !!!

Je n’étais évidemment jamais allé chez elle, on traverse le Louvre, sortie par la Cour carrée (pour moi, le plus bel endroit du Louvre)
5ème étage, sous les toits, charmant appartement, un beau Pleyel ¼ de queue dans le séjour.
Je lui demande une serviette de toilette fraîche, tant je transpire.
Elle me tamponne le front, défait 2 ou 3 boutons de ma chemisette, m’éponge le torse.

becat_la_fontaine_contes (Copier)

Je me rends compte qu’elle aussi a chaud.
Allez vous changer, lui dis-je, je n’ai pas beaucoup de temps (alors que rien ne me presse vraiment mais…)
J’en profite pour me passer à nouveau la serviette sur le visage, sur le torse, les aisselles.
Elle revient, je vois qu’elle a changé de chemisier et qu’elle ne porte plus de soutien-gorge.

J’ai besoin de vous me dit-elle en s’approchant et me regardant…
Alors, sortez vos partitions et travaillons un peu, lui dis-je.
« Oui, mais, enfin, aidez-moi, comprenez… »
Je comprends, évidemment…
Vais-je ignorer l’appel… ?

Sur le moment, j’ai fait semblant de ne pas comprendre, sans trop savoir d’ailleurs pourquoi.
Pas spécialement l’envie de jouer, ni profiter de la situation de faiblesse, ni l’envie de la laisser me manœuvrer…
Bref, je lui répétai de sortir ses partitions. Une hésitation.
Je vais m’asseoir devant le piano, gardant la serviette de toilette, je choisis un air de mezzo, extrait de la Cenerentola, très lent, très beau. « una volta c'era un re »

Je plaque un accord, je la sens à côté de moi, je lui dis de se mettre dans le creux du piano, voulant voir sa respiration autant que son expression.
Je refais le même accord. Je la vois respirer profondément, trop d’ailleurs, alors que je lui avais appris comment respirer, soutenant la colonne d’air avec le diaphragme, ce qu’elle faisait bien.
Elle me regarde, les yeux perdus semble-t-il, manifestement humides.
Elle me dit qu’elle ne peut pas chanter dans l’état où elle est, qu’elle ne veut pas pleurer devant moi.

Bon bon bon me dis-je in petto.

Je me lève du tabouret de piano tout en lui disant « qu’est-ce que tu veux vraiment ? » alors que je ne l’avais jamais tutoyée
Je ne peux pas retranscrire textuellement, évidemment, juste le sens !
Elle me dit que ça fait plusieurs années que j’ai sauvé sa voix (son 1er prof était tellement mauvais)
que tout ce qu’elle sait aujourd’hui c’est moi qui le lui ai appris,
qu’elle a très confiance en moi, qu’elle m’est reconnaissante,
qu’elle est dans une situation difficile, qu’elle a besoin de moi,

« croyez-moi, pas seulement pour mon audition », je me rappelle ces mots.

A un certain moment, je ne sais plus quand précisément, tout en me regardant, elle déboutonne lentement son chemisier.
Elle l’ôte lentement en baissant les yeux, dégrafe sa jupe qui tombe au sol.

Pas difficile de me rendre compte qu’elle avait enlevé sa culotte !
« Suis-je si moche ? », textuellement.
Comme de plus en plus de chanteuses d’aujourd’hui qui n’ont plus rien à voir avec les très pulpeuses divas d’antan, elle est du genre petit modèle, une poitrine menue que je découvre. Très brune, ça je le savais à ses longs cheveux, sa toison est large et me paraît naturelle.
Tu sais très bien que tu n’es pas moche lui dis-je.
Elle me dit alors que je lui ai appris à chanter, qu’elle a besoin de moi pour apprendre à aimer.
Elle s’approcha de moi, à me toucher, se colla à moi en posant sa tête sur mon torse.

capture22 (Copier)

J’étais un peu perplexe… Elle acheva de déboutonner ma chemisette, la fit glisser.
Difficile de ne pas réagir… Je la repoussai un peu pour pouvoir la regarder dans les yeux,
Bizarrement elle eut le réflexe de cacher son sexe d’une main.
« Non, là où tu es arrivée, enlève cette main, petite hypocrite. »
Quelques larmes coulèrent. Je savais par expérience, lui ayant appris à jouer, qu’elle était parfois capable d’interpréter tel ou tel rôle ; était-elle en train de me jouer la comédie ?  

« Je ne suis pas hypocrite, je suis… »
Je l’interrompis d’un geste, ne sachant pas quelle attitude adopter, ne voulant pas tout à la fois être dupe ni la blesser.
Je lui dis qu’elle n’était peut-être pas hypocrite mais que son impudeur m’étonnait et même me décontenançait.

Tout en lui parlant, je l’entraînai vers le piano, je m’assis sur le tabouret et la fis s’asseoir sur mes genoux, passant un bras autour de sa taille.
La tête au creux de mon épaule, elle me dit que, non, elle n’est pas impudique, bien au contraire.
Elle renifle parce qu’elle pleurniche ; je n’ai jamais supporté qu’une femme pleure, de mon fait, sauf si c’est d’émotions ou de plaisir !

Je ne vous vois plus assez souvent, me dit-elle, ayant encore besoin de mes conseils, de mes regards qui la guidaient pendant des répétitions.
Je lui réponds que je n’ai jamais refusé de la faire travailler, selon mes possibilités.
La situation était troublante, sa tête posée, ses cheveux coulant sur mon torse, ses fesses nues sur mes genoux,
J’avais pu remarquer au cours de répétitions que, bien que fine et mince, elle avait des fesses plutôt rondes.
Je la fais se relever, je reste assis sur le tabouret, je pose mes mains sur sa taille, je lui dis de me regarder,
je vois son embarras ou son émotion, je ne sais, quant à moi j’ai toujours aussi chaud !

Je lui dis alors qu’elle joue un jeu dangereux.
Elle se redresse un peu, me dis qu’elle ne joue pas, qu’elle est spontanée, qu’elle a peut-être tort.
Elle pose ses deux mains sur mes épaules, me demande pourquoi je ne crois pas en sa sincérité.
Je sens qu’elle frémit un peu, je m’aperçois que ses tétons pointent étonnamment.
Je m’efforce de ne pas regarder son sexe, me demandant quand même si elle est émue.
Je lui dis alors que je sais qu’elle a besoin de moi pour cette audition mais que je ne comprends pas ce qu’elle attend vraiment de moi.

J’ai besoin de vous, oui, en tant qu’artiste, me répond-elle, mais pas seulement.

Elle a confiance en moi, me répète-t-elle, en tant qu’homme, ayant pu s’apercevoir tout au long de ces années de travail que je n’avais jamais dévié de mon rôle de professeur, que jamais je n’avais eu de regards égrillards, douteux.
Ce qui est d’ailleurs l’exacte vérité, ayant toujours ou presque toujours évité de franchir la zone du travail.
Tout en me parlant, je sentais la pression de ses mains sur mes épaules.

Vous avez fait de moi une artiste, me dit-elle alors, vous m’avez donné confiance en mes possibilités.
Et elle ajoute qu’elle en est fière.
Sa voix baisse d’un ton, à n’être plus qu’un murmure, elle continue de me fixer, les yeux brillants,
Dans un souffle, elle me dit qu’elle a eu un mari, quelques aventures ratées pendant des spectacles, (cela, je m’en doutais !) , elle attend de moi que je lui donne confiance en tant que femme, que je lui apprenne…

Et, là, elle se tait…    

Je sentais depuis un moment qu’on quittait le strict domaine artistique.
« Je suis un vieil homme, tu es une femme encore jeune.
Je suis ton professeur, tu es mon élève. » Au mot près.
Je lui demande alors ce qu’elle attend que je lui apprenne.

Elle frémit ou frissonne, je ne sais pas, mais elle s’appuie plus encore sur mes épaules.
Ce qui finit par ne plus être confortable, elle debout, appuyée sur moi, et moi assis sur ce tabouret un peu dur à la longue !
Je me relève, ses mains toujours sur mes épaules, je la laisse venir contre moi, elle semble se blottir.
Son appartement est charmant mais, sous les toits, il fait vraiment très chaud, je transpire à grosses gouttes.
Je referme mes bras sur elle, ses seins contre mon torse mouillé.
Je lui parle doucement à l’oreille, l’exhortant à me dire tout ce qu’elle cache d’elle-même, ce qui la peine ou la met dans cet état.

Je lui dis aussi que j’ai vraiment trop chaud, lui demandant de me passer la serviette, qu’elle va chercher, me donnant la possibilité de la voir de dos, je pense qu’elle a un joli petit postérieur rebondi.
Elle éponge mon torse, comme timidement, passe la serviette sur ma nuque, reviens sur le torse, descend jusqu’à mon ventre.

Il y a contre un mur un petit canapé en tissu bariolé, je l’entraîne pour nous asseoir.
« Dis-moi tout. Tout ce qui te fait peur. Tout ce qui te bloque. »
J’ouvre un bras afin qu’elle se sente comme protégée et à l’abri de mon regard, supposant qu’elle se sentira peut-être gênée de se confier.
Elle me dit qu’elle ne s’aime pas, physiquement, que depuis sa première relation, elle avait 19 ans, elle a connu quelques hommes, avant et après son mari. Elle ajoute qu’elle a été « baisée » (textuel) mais qu’elle n’a jamais senti qu’on lui faisait l’amour.
Je pense alors qu’elle n’est pas la seule, malheureusement, à être passée à côté de l’épanouissement sexuel.

Elle se tait, je ne dis rien, je la garde au creux de mon bras, caressant légèrement son épaule.
Au bout d’un moment, elle ajoute qu’elle n’a jamais connu le plaisir que par elle-même, et rarement.

Ces confidences sont touchantes, émouvantes, je pense alors qu’elle ne peut vraiment pas jouer la comédie à ce point.
Je ne peux pas rester insensible, mentalement autant que physiquement.
Le sent-elle, je ne sais pas exactement, mais elle se resserre contre moi, posant son visage sur mon torse, glissant un bras contre ma taille.
Elle pose des baisers légers sur mon ventre, elle murmure qu’elle aime le goût de ma sueur.

La tête sur mon ventre, elle murmure si bas que je ne perçois pas ses paroles.
Je lui dis d’oser dire ce qu’elle ressent, de ne pas avoir peur de ses pensées, n’étant pas là pour la juger.
Chanter est depuis des années son plaisir, me dit-elle, et elle me le doit de l’avoir remise dans sa tessiture.

Elle ne sait pas pourquoi elle ressent ce besoin de se confier, de s’abandonner, ajoute-t-elle, en tant que femme.
Je ne dis rien, que pourrais-je ajouter !
Je la fais se redresser, je prends son menton dans ma main pour voir son regard.
Je pose un baiser sur son nez, un autre sur ses lèvres, léger, furtif.

Je lui dis alors qu’elle va rencontrer, un jour, un homme qui l’émeut, la fasse vibrer de désirs,
ajoutant combien le désir est primordial, un homme pour lequel elle oubliera ses craintes, ses mauvaises expériences.

Elle me dit qu’elle éprouve plein de désirs, d’envies, de rêves sensuels mais elle dit qu’elle doit être frigide.
Ah, le grand mot ! Combien de femmes pensent l’être alors que, la plupart du temps, c’est dû à l’incompétence de leur conjoint.
Sans être sexologue, je lui dis que la frigidité physiologique n’existe pas, que la cause est presque toujours psychologique, en dehors de rares cas dûs à des maladies.

Je lâche son menton en lui souriant et lui dis de prendre ma main et la poser sur son sexe.
Ses yeux sont brillants, son geste hésitant, timide sans doute.
Continue de me regarder, lui dis-je, je me rends compte qu’elle est humide.
J’appuie un peu plus ma main sur son sexe, le majeur glissant entre ses lèvres.
Manifestement, elle réagit à ce contact.
Elle ferme les yeux, les rouvre, la bouche entrouverte, comme essoufflée.
Je frotte légèrement mon doigt entre ses lèvres, remontant tout doucement vers son bouton.
Elle frémit, elle pose sa main sur mon poignet.

Je lui dis alors qu’en quelques minutes je viens de lui démontrer que son corps est ouvert au plaisir, que sa non-jouissance s’explique par des blocages, de mauvaises expériences, d’un rejet d’elle-même.
Je sens qu’elle est toute proche de jouir, j’ôte ma main, la pose sur son nez, sa bouche.
Je lui dis de respirer mes doigts, de sentir son parfum intime. Je m’aperçois que ses tétons bandent littéralement.
J’ai chaud, je bande légèrement, je mobilise mes pensées sur n’importe quoi.

Elle se laisse tomber sur moi, gardant ma main dans la sienne, léchant mes doigts. 

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3 septembre 2020

Attention aux hasards - 1

« Merci de nous apporter une serviette, Madame n'a pas évité les gouttes… »

« Donnez-moi quelques minutes, que je puisse me refaire une beauté comme l'on dit. »

« Comme on dit hypocritement, oui, mais vous n'en avez pas besoin, je vous l'assure. Asseyez-vous. »

Elle descendit dans un profond fauteuil de cuir, lissant sa jupe droite ; je la regardai, appréciant ses gestes.

« pourquoi me dévisagez-vous, vous épiez tous mes gestes ? »

« Assurément, Madame, je vous regarde, je vous observe, je suis votre regard, le mouvement de vos mains lissant votre jupe sur vos cuisses,

ce geste que vous avez pour rejeter vos cheveux en arrière… Vous m'avez dit tout à l'heure que vous vouliez boire, boire jusqu'à enivrer votre mémoire… Que voulez-vous boire ? »

« Vous n'oubliez rien… je boirai… ce que vous me donnerez à boire, Monsieur… »

Le maître d'hôtel s'était glissé discrètement ; je lui demandai du champagne.

« Deux coupes ? »

« Non, une bouteille… Madame aime le champagne et … »

 

Ses yeux brillaient, je voyais qu'elle hésitait rétorquer…
Elle plongea ses yeux dans les miens avec une intensité rare, j'aperçus des larmes qui perlaient.
Elle se leva et se dirigea vers l'entrée. Je la suivis en prenant son manteau, je la rattrapai, d'une main sur l'épaule, je la stoppai.

« Si vous manquez à ce point de courage, si vous fuyez devant vos désirs, si vous vous oubliez vous-même, n'oubliez pas votre manteau ! »
Nos mains se frôlèrent et nous nous s'immobilisâmes. Elles étaient glacées... comme si la pluie avait transpercé sa peau pour colorer son corps.
« Non, c'est vous que je dois fuir, je le pressens, je vois dans vos yeux un grand danger qui me guette… Mon inconscience rend grâce au hasard qui me conduisit à votre table. »

Avant même de savoir ce qu'elle faisait, elle se logea dans mes bras.

Doucement, je relevai sa tête, rencontrai ses yeux pleins de crainte, de désirs, de questions... et elle perdit le contrôle.
Le manteau tomba sur le sol, nous ne fîmes pas un geste pour le rattraper.
Enlacés dans ce bar, heureusement peu fréquenté, son corps s'étant imbriqué dans le mien, son visage enfoui dans ma nuque,
Ses mains agrippées à mes épaules comme à une bouée, elle murmura :

« Je suis ridicule, je le sais, je ne me contrôle plus, je me sens trop attirée pour ne pas fuir, je ne veux plus souffrir. »

« Je ne vous contredirai pas, Madame, vous êtes ridicule et ridiculement émouvante, ridiculement paradoxale…

Je n'aime pas le champagne tiède, pas plus que les femmes tièdes, malgré vos mains glacées, retournons vers les bulles qui sont aussi pétillantes que ce hasard de ce jour… »

« Vous me faîtes peur, Monsieur, sans savoir précisément pourquoi, oui, servez-moi pendant que je vais… me refaire une beauté ! »

Elle me tendit son manteau qu'elle avait souplement ramassé ainsi que son sac à mains…
J'observai sa démarche quelques secondes, je pensai sans certitude qu'elle accentuait son déhanchement.

Je retournai dans mon fauteuil, posai son sac sur la petite table, souriant intérieurement devant la taille dudit sac et son poids !
Mais que peuvent donc transporter les femmes dans leur sac !
Je fis signe au maître d'hôtel pour qu'il serve le champagne et qu'il apporte quelques amuse-gueules.
Le désir, l'érotisme, les pulsions amoureuses doivent leur empire aux prestiges de l'imagination.
C'est son pinceau magique qui embellit l'être désiré.
Elle commande aux sens en aiguillonnant leurs désirs.
Mon imagination ne craint ni le temps qui passe
Ni la canicule de mes désirs ni la froidure éventuelle de « l'autre ».

Mon imagination égrène les gammes de mes pensées.
L'imagination est parfois si forte qu'elle est partagée
Mais le partage est toujours inégal.

« pardonnez-moi, j'ai été un peu longue mais… »

« Mais quoi, Madame ? Vous ne trouviez pas le chemin des toilettes ?

Vous vous êtes remaquillée ? Je ne le vois pas… »
Elle était revenue sans bruit ou plongé dans mes pensées, je ne l'avais pas aperçue.

« Non, Monsieur, je n'ai pas arrangé mon maquillage, je vous avais confié mon sac à mains
Et par ailleurs vous n'êtes pas sans avoir remarqué, observateur que vous êtes, que j'étais très peu maquillée. »

« En effet, je puis dire sans flagornerie que votre teint naturel n'a besoin d'aucun artifice.
Mais alors, pourquoi avoir été si longue, dîtes-moi…»

Je m'amusai de la voir esquisser un sourire, tout en rougissant très légèrement.

« Je ne doute pas que votre imagination et votre connaissance évidente de la gent féminine vous auront renseigné ! »

Je lui tendis une coupe tout en prenant la mienne, en la regardant dans les yeux, longuement, intensément.

« je bois au hasard du jour et j'aimerais que ce hasard vous sourie. »
« Ce même hasard ne peut-il vous sourire ? »

Nous bûmes sans nous quitter du regard.

« Qui êtes-vous , Madame ? »

« Une femme impulsive. Et vous ? »

« Un musicien passionné. »

« De quel instrument jouez-vous ? »

« Impulsive et indiscrète donc…
Mon instrument de prédilection est le corps féminin. »

Je remarquai l'éclat de ses yeux, elle se laissa aller dans son fauteuil,
croisa les jambes sans faire semblant de cacher ses jambes.
Qui, dans une demi-seconde se révélèrent assez fines.

Je remplis nos coupes.

« Échangeons nos verres… Ne dissimulez ni vos pensées ni rien de vous. »

« Qu'avez-vous pensé pendant ma courte absence ? Que pensez-vous de moi ?

« Je me demandais à quel moment vous alliez disparaître. »

« Je ne veux plus disparaître ni me cacher à vous. »

« Pendant le trop long temps que vous prîtes pour soi-disant vous refaire une beauté, je cogitais sur le pouvoir, sur les prestiges de l'imagination. Je me rappelais aussi une pensée du grand Albert qui disait que le hasard, c’était Dieu qui se promenait incognito.

Buvez encore dans mon verre… Et découvrez pour moi vos pensées…afin que vous ne me soyez plus incognita… »

« Et vous-même, pourquoi ne répondez-vous pas quand je vous demande ce que furent vos pensées ? »

26 août 2020

ATTENTION AUX HASARDS !

C'est un petit restaurant qui ne paie pas de mine mais le succès est au rendez-vous.
Il y avait du monde ce jour-là. Le patron, qui me connaît bien, me demanda si j'acceptais qu'il place quelqu'un à ma table.
Je fis la grimace en souriant mais acceptai.J'attendais un café gourmand, je ne tarderai donc pas.
Il revint avec une femme à qui il tira la chaise ; elle s'assit devant moi en murmurant un merci furtif.

« Je suis désolée de troubler votre solitude, je ne vous dérangerais pas. »

« Je vous en prie, vous m'avez déjà dérangé » lui dis-je avec un sourire.

Elle me regarda avec de grands yeux tristes. Elle n'avait pas l'air bien.
Elle semblait perdue dans ses pensées.

« Je vous conseille la fricassée de cèpes, délicieuse, si vous ne craignez pas l'ail. »

« Je vous remercie, mais je n'ai aucun rendez-vous, l'ail ne dérangera personne.
En fait, je n'ai pas faim, je suis venue par désœuvrement, je ne travaille pas cet après-midi et ne voulais pas rentrer chez moi  »

Étonnamment, je pouvais lire la tristesse dans ses yeux, une certaine fébrilité dans ses mains qu'elle ne cessait d'agiter.

« Pourquoi manger sans faim ? Laissez-moi vous offrir un verre de ce succulent Chablis. Voulez-vous quelque chose ? »

« Pourquoi boire sans soif ? Pourquoi aimer sans désirs ? C'est gentil, merci. »

La bouteille était encore à demi-pleine, je la sortis du seau, quelques gouttes tombèrent sur la nappe.
Je la voyais suivre la chute des gouttes, pendant que je remplissais son verre.
Des larmes coulèrent sur ses joues.

« Trinquons donc au hasard et remercions Bacchus. »

Un furtif sourire étira ses lèvres.
Je ne parvenais pas à lui donner un âge.
J'avais pu apercevoir qu'elle était assez grande, brune aux cheveux mi-longs.

« Le hasard m'étonne souvent mais je ne suis pas une intime de Bacchus !
Ce vin est délicieux, merci encore, vous êtes très galant.
Je bois peu et rarement. »

« Pourquoi être venue au restaurant puisque vous n'avez pas faim ? »

«  Je ne sais pas… Est-ce le hasard ? »

Pour la première fois, je remarque la spontanéité de son sourire.
Mon café-gourmand est arrivé dans l'intervalle, je lui tends une gourmandise, en la regardant.

«  Vous avez un regard perçant… vous me gênez…
Non, pas vraiment, je suis hypocrite.
Vous m'offrez une gourmandise ? Auriez-vous deviné une de mes faiblesses ? »

« Non, mais je ne vous interdis pas de me révéler vos autres faiblesses… »

« Même si je vous connaissais vraiment,Je ne pourrais vous les dire, juste vous les écrire,
Ces faiblesses qui, je vous l'avoue, me font parfois  rougir.
Mais vous ne me connaissez pas, je ne vous connais pas. »

Je la regarde quelques secondes, elle ne cille pas mais ses joues se colorent.

« Sachez moi tout à fait désolé de ne pas être digne de recevoir vos confidences, le partage est parfois un baume efficace… Ces quelques minutes furent agréables, je vous souhaite de retrouver sourire et sérénité…»

Je posai quelques billets pour régler l'addition, je me levai lentement, regardant son étonnement.
Elle était manifestement étonnée, ses mains recommençaient à s'agiter.

« Vous êtes encore jeune, apprenez donc à ne pas laisser fuir le hasard. »

J'enfilai ma veste en lui souriant puis me retournai pour partir.

« Non, attendez… S'il vous plaît, revenez… »

Je lui fis face de nouveau, elle s'était levée de sa chaise, elle me parut plus grande que je ne le pensais
« Oui ? Que voulez-vous ? »

« Me sentir vivante. »

J'observai son regard, immensément triste, profond.
Ses yeux semblaient lancer un appel, indéchiffrable.

« N'avez-vous pas de vie intérieure ? »

A nouveau, quelques larmes perlèrent.

« Vous êtes vivante puisque vous pleurez.
Ne pleurez pas sur vous-même. »

Elle était toujours debout, ses grands yeux s'accrochaient à mon regard, me semblait-il, à moins que ce ne fut sur le vide.
Ses mains jointes étaient blanches à force de les serrer.

« Avez-vous besoin de quelque chose ? puis-je vous venir en aide de quelque façon ? »

« Vous m'avez demandé si je voulais quelque chose... vous ne vous en souvenez peut-être... personne ne s'en souvient.
Je voudrais… là, ici et maintenant, boire encore, boire jusqu'à enivrer ma mémoire, endormir mes sens, faire taire mon cœur et ses envies. »

Sa voix n'était qu'un murmure mais je sentis le vacarme qui tonnait en elle.
Elle s'était appuyée à la table et peinait à contrôler son émotion et ses larmes.

« Le hasard nous a mis l'un en face de l'autre cela aurait pu être l'un à côté de l'autre…
Vous me connaissez depuis une poignée de minutes mais je sens qu'il y a des heures et des jours que vous éprouvez le besoin de crier votre mal-être ; je suis prêt à vous écouter mais à deux conditions. »

« Je ne vous connais pas, oui, mais je suis prête à vous faire confiance et j'accepterai vos conditions si vous me les dîtes. Et alors, je remercierai le hasard.»

Je sentis à son ton, à son attitude, qu'elle se reprenait ou tentait de le faire.
L'intensité de son regard était étonnante. A la limite d'être troublante.

« Je vous écouterai si vous vous engagez à ne pas mentir ni cacher quoi que ce soit et si vous répondez à toute question que je pourrais vous poser. Sciemment ou par hasard, ce hasard est un formidable metteur en scène !
Deuxième condition, si, à votre tour, vous m'écoutez.
Sans m'interrompre. Faisant ainsi valoir le droit d'aînesse…»

Je ponctuai cette dernière phrase d'un sourire évident auquel je vis qu'elle répondait elle-même par l'esquisse d'un sourire.
Je fus amusé de voir qu'elle prenait une respiration profonde, se redressant encore :

« Je vous reconnais ce droit, Monsieur, et j'agrée vos conditions. »

Je vis l'étincelle d'une forme de défi. Envers moi ou envers elle-même ?

« Alors, Madame, puisque vous ne travaillez pas cet après-midi, m'avez-vous dit, et que je peux de mon côté vous accorder du temps, suivez-moi. Allons dans un endroit plus calme et propice à vos confidences. »

Je vis l'étincelle d'une forme de défi. Envers moi ou envers elle-même ?
Elle attrapa son léger manteau de couleur rouille ; je me penchai pour l'aider à l'enfiler.

Elle fut étonnée du geste, eut un petit sourire tout en rougissant.

« J'ai agréé vos conditions, Monsieur, mais où pouvons-nous aller ?
Avez-vous remarqué qu'il pleut ? »

« Cela ne m'a pas échappé, Madame ! Soit nous trouverons un parapluie à partager, soit nous braverons les gouttes et votre brushing en souffrira ! »

Nous sortîmes du restaurant, je lui pris le bras ; je sentis qu'elle frissonnait, sans en deviner la cause.
Nous n'étions pas très loin du Lutétia, récemment rénové et dont j'aimais beaucoup le bar.

« Si vous êtes prête à une petite marche de dix minutes environ, je vous ferai découvrir un bar charmant et compte tenu de l'heure, l'affluence devrait être supportable. D'accord, Madame ? »

« Ne vous ai-je pas dit inconsidérément, voire imprudemment, que je vous suivais, Monsieur ? En m’abandonnant au hasard. »

« Il est presque trop tard pour regretter me suivre… sauf à sauter dans un taxi immédiatement.
Pour rouler au hasard, il faut être seul ; dès qu’on est deux, on va toujours quelque part, c’est une anecdote de Hitchcock si ma mémoire ne me trahit pas. Et il me semble bien que nous soyons deux, n’est-ce pas ?
Cessez de tergiverser… N’oublions pas ce vieux proverbe ‘’ le moment que te donne le hasard vaut mieux que le moment que tu aurais choisi. »

Je sentis son bras se tendre, se crisper ; je la provoquais gentiment.
Je serrai un peu plus son bras et allongeai le pas.

« Je demanderai une serviette pour que vous puissiez sécher vos cheveux. »

Elle tourna la tête, me regarda et me tira la langue en riant.

« Vous ne me ferez pas … »

« En effet, Madame, je ne vous ferai pas… ce que vous aimeriez certainement que je vous fasse… »

Nous arrivâmes à l'entrée du Lutetia, j'enlevai ma veste pour la secouer un peu, fis de même avec son manteau.

« Laissez-moi vous déshabiller, Madame, votre manteau est assez mouillé… et je ne saurais trop remercier le dieu hasard de vous avoir trempée ! »

Le mouvement me permit de sentir les effluves de son parfum, que je ne reconnus pas, et de constater dans le mouvement des épaules qu'elle était dotée d'une poitrine menue.

Nous entrâmes dans le bar, toujours aussi cosy et agréable. Peu de monde.

Un maître d'hôtel accourut, je lui indiquai un petit guéridon dans un coin de la salle, relativement isolé.

 

16 août 2020

Manuscrit échangiste - 13

Je vous regardais et aimais beaucoup l’éclat de vos yeux si brillants.

Nous étions toujours dans cette barque. Vous aviez relevé ma petite jupe blanche prestement.

M’aviez fait ouvrir les jambes. Votre tête entre mes cuisses. Inutile pour moi de la guider.
Vous êtes remarquable de précision.

De temps en temps, vous plantiez vos yeux dans les miens.
Vous étiez très conscients du fait que tout cela m’excite terriblement.

J’aime être dans cette situation ambiguë. J’aime la situation parce que nous sommes passibles d’être vus.

D’autres pourraient voir la façon dont nous nous donnons du plaisir et c’est un peu exhibitionniste comme histoire…

 

L'eau coulait sur ta peau et t'inondait de sa fraicheur.
Les gouttes dansaient autour de tes fesses et tes cuisses.
Leur ballet te racontait une histoire,
Une histoire à l'eau de rose, faite de caresses légères.
Comment ne pas aimer cette fantaisie,
cette musique en goutte à goutte qui chantait dans la salle de bains.
Des larmes de plaisir ruisselant sans cesse t'emportaient dans un rêve de lagon merveilleux.
Cette eau libertine faisait naufrage dans toutes les criques de ton corps,
instillait en toi des désirs de torrents fougueux,
que j'imaginais dévaler entre des montagnes de délices,
se jetant avec le désespoir de l'envie dans un océan de luxure.

 

Faites- moi goûter toute cette cyprine qui vous trempe la bouche et les joues.

Nos bouches s’unissent dans un long baiser. De ceux qui sont gourmands, passionnés, fous.

C’est sans doute dû au fait que mes sécrétions soient « inspirantes ».

Que voulez- vous faire de moi, à présent ? Préférez-vous que je m’occupe de vous ?

Vous me faites signe que… non. Vous allez continuer jusqu’à ce que je ne puisse plus tenir.

Et ensuite, vous vous masturberez sur mon ventre…

Vous avez donc décidé de m’ôter mon haut dans les tons bleus. Il est en dentelle.

Dessous, je porte toujours un top écru : le corsage est transparent
et cela me met mal à l’aise d’être un peu indécente.

Donc, après m’avoir débarrassée de ces deux couches, je me retrouve en soutien- gorge et jupe blanche.

Je sais que vous me manifesterez tout le respect possible et imaginable,
que vous êtes même prêt à ne pas me demander d’être nue.

Vous êtes assez satisfait du spectacle offert et passez vos doigts poisseux contre mon ventre.

Je vous fais signe d’approcher votre bassin de moi.

Je voudrais défaire votre ceinture, je voudrais relâcher la tension qui se manifeste dans votre pantalon.

Je suis presque certaine que vous êtes raide.

Pour me venir en aide, vous vous occupez de descendre votre boxer. Votre verge en jaillit promptement.

Comme un jeu, je sors les couleurs de la vie et vous les offre, Madame.
Un jeu plaisant à l’œil, charmant au coeur, aux sentiments.

Tout comme des accords majeurs, les couleurs de la vie influent sur nos humeurs, nos envies.
Un jeu amusant, agréable qui vient égayer ma vie allongée...
Certaines couleurs ont deux touchers, deux atmosphères, deux odeurs,
Peut-être celles que l'on préfère !

15 août 2020

Aventure extra-ordinaire -Suite 7

Elle me trouble, le sent-elle ?
Elle m’émeut, son ardeur à désirer m’entraîner à son tour est tellement touchante.
Je la regarde, je sens son regard ‘’allumé’’…
ce désir qu’elle vient d’exprimer me fait ressentir des picotements, des tressaillements… 
et je ne puis ignorer l’envie qui me tenaille depuis des heures…
que je dissimule autant que je peux… mais dont elle est consciente, je le sais, et elle en joue.

Elle me fixe avec une telle intensité… son regard est brûlant, presque envoûtant,
le désir en ce moment lui donne une légère pâleur…
Sa main n’a pas lâché mon sexe, bien au contraire, elle resserre son étreinte,
elle glisse vers moi, se love dans mes bras…

vains dieux, comme j’aime qu’elle vienne se réfugier dans la chaleur de mes bras, sur mon torse…
Je reste silencieux…

Des images dans la tête.

« Dis-moi que tu le veux, Vladimir… Ne me fais pas répéter bien inutilement,
Je ne suis pas dupe et toi non plus… 
Est-ce l'envie, le désir qui… cette petite goutte au bout de ton sexe…
Je voudrais me débarrasser de ma pudeur
Et te faire oublier la tienne, violente encore la mienne

Jusqu'à me rendre merveilleuse sauvage.
J'ai un désir qui me devient insupportable... »
De sa main libre, elle attrape ma main, la pose sur son cœur que je sens battre vivement,
elle pose sa tête sur mon épaule, elle tient toujours ma main, la fait descendre sur son ventre,
la plaque sur son sexe, elle appuie de toutes ses forces, je sens les spasmes de son  bas-ventre,
je ne sais pas si elle jouit  ou si elle coule… mais c'est d'une intensité extraordinaire.
Je ne bouge pas, je ne dis rien… elle semble tellement chamboulée, émue, tendue…

« Dis-moi, toi qui sais tant de choses, l’émotion a-t-elle des limites ?
Sens-tu combien ta présence me comble ?
Sens-tu mon émotion incroyable à te tenir dans ma main ?
Tu ne dis rien, je sais que tu me pousses dans mes retranchements, sans en avoir l’air…
Mais j’ai eu un excellent professeur ces derniers mois…
Vladimir, mon ami si cher, mon amant enfin découvert,
puisque tu joues à ne pas vouloir me dire… ce que je voulais entendre de ta bouche…
puisque je t’ai offert un café comme tu l’aimes,
puisque tu m’as confié ta grande envie de faire pipi,
puisque tu refuses de me demander de te doucher… »

phryné

« Pas du tout, tu te trompes, je n’ai rien refusé, tu ne me laisses simplement pas le temps de répondre… »

« Oh l’hypocrite ! Tu m’interromps exprès pour essayer de me déstabiliser…
Viens, maintenant, ma salle de bains n’est pas bien grande, mais assez pour toi et moi… »

Elle lâche enfin mon sexe, m’entraîne par la main, je me régale de la voir trottiner devant moi.
Elle se retourne, les yeux emplis d’étoiles, sa respiration est vive.

« Ma tête était déjà folle de tes mots, Vladimir et mon ventre,
ma peau impatiente de tes mains.
Mes mains veulent caresser les tiennes.
Ma bouche veut frôler la tienne…
Mes lèvres veulent découvrir la douceur de ta verge tellement tendue,
Je frissonne à ta main sur ma nuque, sur mes reins…
Tu me fais un effet incroyable, je coule comme jamais je n'aurais cru… »

Tout en murmurant, elle me pousse dans la douche, attrape le pommeau, fait couler l’eau
et se plaque contre mon dos. Elle fait couler l’eau sur ma nuque, puis sur mon torse,
elle saisit à nouveau mon sexe…

« Tu m’as inondée d’envies, tu m’as fait découvrir l’inimaginable…
Maintenant, Vladimir, mon diable, tu peux enfin faire pipi… »

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14 août 2020

Réponses communautaires !

Tout d'abord, merci à toutes celles qui ont laissé des commentaires sur tel ou tel texte.
La période estivale permet parfois de prendre un peu plus de temps.
Certaine ne comprend pas cette sorte de "livraison à domicile"...
D'autres auraient préféré des réponses moins publiques, plus confidentielles.

Il n’est pas si facile de répondre à des commentaires sur un blog ;
d’abord, il faut en avoir le temps, quand les messages entraînent plusieurs réponses.
Il est des moments où les désirs s'essoufflent chez telle ou telle,
alors une lectrice de perdue laisse la place à d'autres plus intéressées.
Permettez-moi donc, chères lectrices, Mesdames, Mesdemoiselles peut-être, de vous répondre de cette façon inhabituelle.

*****             *****             *****             *****             *****

Mesdames, dîtes-moi, pour vous, les envies disparaissent-elles? Les désirs meurent-ils?

Les rêveries s'assoupissent-elles?
Les répéter, est-ce une catharsis ou un plaisir? ou les deux ?
Madame, vous lover contre mon esprit et pénétrer mes pulsions.
Vous dénuder pour attirer ce vous en moi que vous voulez préserver des regards.
Votre âme nous désire, votre tête prend plaisir, votre corps tremble et votre antre en jouit !
Ah ! Si seulement je pouvais être le démon de vos sens, Mesdames qui m’honorez de vos lectures…
Vous seriez alors divaguant et en transe, la grotte dilatée, votre vulve gonflée, offerte à mes pensées.
Humide et odorante à ces douces sensations diaboliques !
Sorcier attendri de vos sens.
Votre tête aurait le tournis, vos seins auraient durci.
Enfin, vous seriez dans un flot de folie(s), inondée.
Le long de votre sente couleraient vos offrandes.

L’une d’entre vous me répondit :

Vous faîtes bien d'imaginer
Car je vous suis dans votre imagination
Et même si vous êtes depuis longtemps décalotté
Douché....
Je peux d'un seul battement de neurone
Imaginer ce beau gland rubicond
Et ces bourses gonflées...


Dans un instant, pour vous, je me déshabillerai
Dans un instant, pas machinalement,
Je prendrai mes bourses dans une main,
Me prélasserai sous le jet chaud de la douche
Pour vous décalotterai mon gland rubicond ,
Imaginerai votre langue virevoltante

si je m'étais faufilée par votre fenêtre largement ouverte avec vous en caleçon de nuit devant, buvant votre café,
je vous aurais pris par la main et emmené à la salle de bain.
Mes doigts auraient sans nul doute réchauffé votre intimité et vous auriez, je le sais, fait jaillir ce jet d'or...à 37 degrés.
Sans aucun doute, je sais qu’aussitôt après, doigt à doigt,
Vous auriez pris ma température rectale de votre doigt diabolique.

L’impatience grandissante, les désirs exacerbés, ce doigt majeur, après s'être fait désiré, revint à l'entrée de l'allée et se fit archet précieux, exquis virtuose.
Sous la pression de ses caresses, le bouton d'or durcissait,
sous l'impulsion la corolle s'ouvrait,
sous l'influx des vibrations son bassin ondulait, pulsant un courant continu jusqu'au bas de ses reins.
Elle gémissait doucement, retardait l'instant mais le plaisir grandissait et perlait au fur et à mesure
tant et si bien que la parcelle si bien sollicitée fut inondée de tous les ors de la gamme.
Assurément petite musique de jour ne nuit... Méli-mélo mélomane.

Merci monsieur, je sais ce qu'est un fantasme, et j'en use...enfin j'en ai usé, car j'en use très peu à présent vu la situation.
Oui, je repasse ces fantasmes sur mon écran personnel, secret, et ça marche à tous les coups, si j'ose m'exprimer ainsi.
Oui, le fantasme - lorsque j'imagine une rencontre de quelques secondes avec vous, en boucle est une idée, un sentiment qui me viennent. C'est un instant de rêve qui fait du bien.

 

13 août 2020

une lettre touchante

reçue en plein été,
eçue en pleine cible...

" Vos écrits sont une promesse car entre chaque virgule,
je sens votre souffle impatient cherchant à travers vos mots à deviner déjà qui je peux être.
Les orientaux définissent le grand Amour comme l'accord parfait entre le sexe, le cœur et la tête.
Si je devais vous lister les qualificatifs qui me caractérisent le plus je vous dirai :
impulsive, impatiente, impertinente, impétueuse, impénitente, impudique
mais tout aussi douce, tendre, voluptueuse, charnelle, terriblement sensuelle et généreuse
mais toujours rebelle et insoumise.
Apprivoisable pour quelques heures, éprise d'une liberté absolue
à laquelle je me donne corps et âme avant tout le reste.
Solitaire, silencieuse, invisible dans sa robe noire enveloppée par la nuit
qui me couvre de son manteau - n'attendant rien des autres.
Femme avec des rêves et une pincée d'espoir que demain sera peut être meilleur. qui sait ?
Dans mes rêves récents, je voudrais que vous soyez mon alter ego au masculin,
capable de me prendre en votre pouvoir, me rendre dépendante de vos désirs.
ET VOUS RENDRE, VOUS, DEPENDANT DE MES CARESSES..".

12 août 2020

NON, NON ET NON !

Non non et non ... je ne vous dirai pas où je vous emmène célébrer le 15 août...

Ce ne peut être à plus de 4 heures de route, en principe…

ce n'est pas à la montagne ... ce peut être en bord de mer,

ou à la campagne ...

ou entre les deux ...

ce n'est pas au nord de votre ville, pas tout à fait au sud ...

c'est un endroit où l'on peut être parachuté... comme vous, vous le serez donc...

l'hôtel où l'on va a neuf lettres ...neuf, comme vos neuf portes...

c'est un endroit , donc, où la modernité est arrivée , malgré l'ancienneté du lieu ...

localité ouverte sur l'horizon bien qu'elle fut un verrou fort utile...

c'est donc là que je vais vous assiéger, vous qui n'êtes pourtant pas une forteresse

puisque je vous ai déjà investie ... enfin, quoi que ou quoique…

C'est donc là, Ma Dame, que vous serez tout à la fois praire et chienne,

colombe et grenouille, fleur sur son vase, prêtresse et servante...

A vous de deviner où vous serez arrosée et communiée,

après avoir été confessée, honorée et encouragée,

fessée et caressée et branlée...peut-être pas dans cet ordre-ci

mais certainement dans l’ordre des choses,

Dans votre merveilleuse féminité !

2 août 2020

Hortograf

Petit cours de Français !!, surtout à l'intention des progressistes et autres partisans inconscients

Un peu d'étymologie...

La réforme de l’orthographe imposée prévoyait de simplifier la langue française.

bienjoue

Ainsi, le "ph" de "pharmacie" sera remplacé par un "f" pour donner "farmacie" ;
"orthographe" s’écrira "ortografe" et "analphabète" deviendra "analfabète".

Or, chaque mot prend son sens dans ses racines :
ainsi, le mot "analphabète" est issu des deux premières lettres de l'alphabet Grec,
" alpha " et " beta " précédées du préfixe “a” privatif qui lui donnent son sens originel, à savoir :
"qui ne connaît pas les lettres", donc qui ne sait ni lire, ni écrire.

Si désormais on écrit "analfabète", c'est totalement différent, et il faut revoir l'étymologie du mot ;
et par conséquent, son sens.

Donc, "analfabète" est issu de :

- "anal" : qui a rapport à l'anus,
- "fa" : la quatrième note de la gamme,
- "bète" : personne un peu sotte.

Un "analfabète" est donc un con qui fait de la musique avec son trou de balle !

A ne pas confondre avec "les trous du cul" qui pondent "des réformes à la con"... !

Ai-je bien résumé le problème ?

2 août 2020

Aventure extra-ordinaire -Suite 6

« Dis-moi ce que tu veux, Vladimir. »

« Je veux ce que tu désires. 

**********         **********          **********          **********         ********** 

"Tu sais bien à quel point j’aimais et j'aime toujours te lire, t’écouter toute la nuit,
à quel point tes mots me bouleversent parfois, tant je sens ta tendresse cachée.
A quel point, bien souvent, tes lettres m'émeuvent et m'excitent.
Aujourd'hui, je suis là, tu es là dans mon chez moi où je voudrais que tu te sentes chez toi,
nous nous découvrons enfin ensemble, concrètement, physiquement, tactilement,
comme deux amants assez fous pour se laisser aller à leurs impulsions."

Pendant qu’elle susurre à mon oreille, Sophie continue d’onduler contre mes fesses, elle glisse lentement,
comme imperceptiblement mon boxer, marquant des temps d’arrêt, effleurant ma taille,
mes hanches, le haut de mes cuisses de ses mains.

« Je t’ai accueilli presque nue, dans ce kimono, choisi pour toi.
Je savoure ces instants où c’est moi qui vais te mettre nu, tout nu, pour mes yeux, pour mes mains, pour mes envies. »

Le point de non-retour est atteint, elle a glissé mon boxer à la limite ultime, au milieu de mon pubis.
Elle me trouble, le sent-elle ? Sophie m’émeut, son ardeur à désirer m’entraîner à son tour est tellement touchante.
Je la regarde dans la psyché, je sens son regard ‘’allumé’’… ce désir qu’elle vient d’exprimer me fait ressentir des picotements, des tressaillements…
et je ne puis ignorer l’envie que je ressens depuis des heures… que je dissimule autant que je peux…

Elle me fixe avec une telle intensité… son regard est brûlant, presque envoûtant,
le désir en ce moment lui donne une légère pâleur…

« Vladimir, mon diable, mon poète romantique, mon séducteur, je vais enfin découvrir vraiment ton sexe,
que je devine, non, que je sens tendu. »

Sa main se plaque sur mon sexe qu’elle enserre.

« Oh… Vous êtes mouillé, là… C'est doux… J'ai envie de te prendre dans ma main… »
Adroitement, elle baisse mon boxer, vive comme la foudre, elle se baisse et l’envoie voler.

Puis, elle vient face à moi ; je vois ainsi ses fesses dans le miroir.

« Tu frémis dans ma main… Ma main qui te fait te tendre… »

Elle ferme les yeux, sa main droite est douce, étonnamment fraîche.

« Vladimir… que m’as-tu fait ? M’aurais-tu transformée sans que je m’en rende compte ?
Je me sens tellement bien… tendue mais merveilleusement détendue…
Dites-moi... comment supporter ces désirs que vous éveillez,

Dis-moi… comment résister à ces envies qui m’assaillent depuis toi.
Dites-moi comment ne pas mourir de honte et de plaisir.
Dis-moi si j’ai le droit de faire tressaillir tes seins…

Mais… malgré mon intense émotion, malgré les envies que j’éprouve,
je n’oublie pas… je t’ai offert ton café tant attendu…
Et maintenant, c’est vraiment le moment où ton hôtesse doit t’emmener sous la douche.
Dis-moi que tu le veux, Vladimir… »

30 juillet 2020

Mot à mot, d'elle à lui

Tes yeux sont d’une brillance incroyable, comme si des larmes de désir perlaient.
Et je vois dans votre regard cette malicieuse envie de me provoquer.
Tu oses alors, rougissante, me demander de me déshabiller devant toi.
Lorsque je vous écris « libre à vous »,
C’est textuellement dire que vous avez toute liberté , dans cet échange impromptu,
De répondre, ignorer, rigoler, disparaître, entrer dans le jeu etc

Je vous demande, qu'est la liberté?
De l'espace ?
Du temps ?
Un arrêt sur un banc ?
Un coup de fil passé rapidement ?
Boire un café en prenant le temps ?
S'accorder un joli moment ?
Prendre le train, retrouver son amant ?
Se laisser à être bien, simplement ?
Ou,  rêver à un "autrement" ?

VIVRE SIMPLEMENT  !

L'idée que je me fais d'être libre, c'est de faire par envie et non par nécessité ou devoir.
Un billet de train pour où ? Je crois que j'ai envie d'aller en Italie ? Pour les cafés ? Un banc sur une piazza ?
Un petit cours particulier d'histoire ? Quelques musées d'art et des gelati ?
Les ruelles, les fontaines, les voix, ta voix, ta bouche... La dolce vita... 

Je te verrais bien dans un jean, moulant ses fesses, une chemise entrouverte, 
une dentelle blanche, ou noire, ou rouge sang, montrée innocemment... 
je te verrais bien dans l'attente que je baisse ta dentelle, le regard plein de pudeur et de provocation mélangées.
Je verrais un joli sourire sur s=tes lèvres
Je verrais aussi ton air ébahi quand mon sexe plongerait dans ta gorge
Je verrais une lueur coquine dans le sombre de tes yeux
Je verrais ses cheveux dans le vent des folies et ton gazon mouillé par les miennes
Je verrais tes yeux brillants, inquiets mais curieux, quand tu me demanderas de te faire faire pipi 
Je verrais quelques lueurs de défi à peine contenu quand tu tenteras de me retourner...
Je te verrais bien, rougissante, les yeux pleins de honte délicieuse, murmurer
Que tu n’as jamais fait ni même imaginé ce qui t’habite depuis des jours et des jours,
Je te verrais bien, affolée de ne savoir comment s’y prendre …pour conjuguer romantisme et érotisme,
Tendresse et hardiesse, pour concilier les obligations avec les désirs…

Que savez-vous de mon désir de commenter ou continuer ? Est-ce vraiment ce désir là qui vous intéresse ?
N'est-il pas difficile de faire des lapsus à l'écrit ? N'avez vous vous-même jamais repris des colis vides pas si vides ?
Vous êtes vous vraiment mis à place ? Comme il faut et non pour me prêter des propos que je ne tiendrai pas d'ailleurs quelque fois...
(hasard, romantisme et érotisme...)
Je me sens observée mais dites moi par quel biais, que je puisse vous offrir mon meilleur profil.
Et si on se donnait rendez-vous sur banc, viendriez vous, seriez vous toujours prêt à commenter ou continuer ?

Fêter la complicité érotique dans une atmosphère romantique.
Avec la rose, je caresse vos seins éveillés pendant que vous baissez maladroitement votre culotte.
Un baiser sur votre sein gauche.
Je vous récite quelques vers de mon cru pendant que vous me présentez votre cul.
Vous rêvez depuis si longtemps que je vous claque le postérieur !
Je veux imaginer t'entendre haleter, soupirer, geindre.
Je veux que tu aies envie que je te regarde frémir et, peut-être t’autoriserai-je à  jouir.

Ce n'est pas la moralité qui me questionne, c'est plutôt ma capacité à partager un homme auquel je pourrais tenir,
le savoir donner du plaisir à une autre que moi...
Même si je vois bien que c'est un acte immense de laisser l'autre libre à ce point là. 

Tu gigotes, tu gémis de plaisir.
Je te raconte ce que je vois. Je sais que tu rougis.
Tu sais aussi que je sais que tu mouilles.
Mais je ne poursuis pas, pour retarder ta jouissance.
Puisque ce serait la fête, je t’offre une coupe de champagne.
J’en prends une gorgée et je te donne à boire à ma bouche.

 Il me faudrait quand même avoir un descriptif de la formation, en connaître son contenu,
afin de juger de l'intérêt que je pourrais y trouver et si intérêt je pouvais y trouver

Oui, j'ai envie d'apprendre, d'expérimenter, humblement c'est sûr mais avec lucidité. Ma curiosité est sans limites.
Tu es un professeur qui me plaît énormément. Auquel, j'aimerais poser des tonnes de questions.
Je veux voir où tu peux m'amener. Ce jeu est assez excitant et très amusant pour le moment.
Si tu es convaincu, à toi d'assurer ma connexion.

Je veux que du bout de tes doigts,
tu longes chacune de tes courbes,
que tu te dessines ainsi sur toi-même.
tu caresseras tes deux mamelons,
tu joueras avec les pointes afin qu'elles bandent,
tu masseras ces seins, tu les malaxeras,
tu les pétriras.
tu feras glisser tes mains sur tes fesses,

Je vous invite à sentir, ressentir mes mains qui vous survolent, qui vous lavent, mes doigts qui en profitent, qui vous sentent pisser.

Je reprends donc c'était très agréable, ce n'est évidemment pas la première fois que j'utilisais une huile
mais il est des zones où je ne m'étais jamais autant attardée et d'autres jamais explorées.
Prendre mon temps ça je sais faire c'est inné. Je me suis permise de rajouter mon cou et mes mains.
J'ai aussi aimé vous imaginer présent. J'ai préféré rester nue cette nuit enveloppée dans cet instant, profiter des effluves.

29 juillet 2020

Aventure extra-ordinaire - Suite 5

« Le plus urgent ? Tout devient urgent !
Laisse-moi te contempler dans cette tenue d’Eve jaillissant de la nuit.
Aucune photo ne pourrait m’émouvoir autant que le tableau vivant que tu m’offres. »

Sophie est sur le point de découvrir avec quelle facilité ses fantasmes jaillissent de son inconscient, avec quelle vigueur étonnante ce qu'elle pensait être désirs refoulés représente son attente la plus secrète.

Et pourtant que ne se sont-ils pas confié, révélé durant toute la période de découverte, tant épistolaire que téléphonique !
« Je te le redemande, qu’y a-t-il donc de plus urgent ?
N’est-il pas urgent et même urgentissime que tu me complaises ?
N’es-tu pas ému par ma nudité ?
Ne trouves-tu pas normal, sans parler d’équité, que toi aussi sois nu pour moi, devant moi ? »

J’aime infiniment les éclats dans ses yeux, j’aime percevoir la musique de ses soupirs,
ses mains pèsent sur mes épaules, elle est si proche que je sens son parfum.
Elle colle son ventre nu au mien et fait glisser ma chemise.
Elle frotte son nez sur mon torse, je ferme les yeux, je sens ses doigts effleurer mes tétons.

« Ne me touche pas, ne me caresse pas, juste la caresse de ton regard.
T
u ne veux pas me dire ce qui est à cet instant le plus urgent ?
Enlève ton pantalon pendant que je te prépare un café. Ne bouge pas, reste là, près de mon miroir. »

Elle s’éloigne gracieusement, faisant sans doute exprès d’onduler.
Je défais mon pantalon, je le jette sur le canapé et enlève mes chaussettes.
Depuis la cuisine, je l’entends chantonner.

« Ton café est prêt, mets-toi devant le miroir, regarde-toi… »

J’entre dans son jeu, je sens qu’elle le désire, qu’elle a besoin de tenir ce rôle de maîtresse de maison.
Elle s’approche en me souriant, me tend la tasse dont les arômes me plaisent, elle se place derrière moi,
les mains sur ma taille et se presse contre moi.

« J’aime te regarder dans ton reflet, tu as mis un boxer fleuri, je ne suis pas étonnée car tu m’avais dit préférer le confort d’un boxer. 
Et je te vois enfin !»

Tout en parlant, elle glisse ses mains sur mon ventre, sur mon torse, redescend et effleure mon sexe au travers du tissu, ses mains virevoltent, jouent avec la lisière du boxer, sur les côtés, devant… Difficile de rester de marbre…

« Dis-moi, dis-moi ce que tu penses, là, dis-moi ce que tu ressens… »

« Ne dis rien… Ecoute le souffle de mon cœur, entends les vagues de nos désirs,
entends le silence assourdissant de notre osmose… »

« Dis-moi ce que tu ressens, dans ta tête, dans ton corps. »

Ses mains sont des papillons, voletant, survolant mon épiderme.

Son ventre cogne mes fesses, une de ses mains s’est plaquée sur mon sexe.

« Dis-moi ce que tu veux, Vladimir. »

« Je veux ce que tu désires. »

 

 

27 juillet 2020

Aventure extra-ordinaire -Suite 4

« Ma bouche, mon air et mon sang s'imprégneront du goût de ton corps en état de plaisir.
Aux racines de mon cerveau les marques de ta chair s'imprimeront à jamais. »
Sa main m’étreint quand elle murmure :

« Je ne suis que points de suspension

Dans des mots entre parenthèses

Qui veulent dire mais se taisent.

Je ne voudrais être qu'abandon…

Te voici enfin dans ma maison

Et je veux que tu y sois à ton aise. »

 

« Ici, chez toi, ton air sera mon air, ton goût sera mon goût. »

« Ici, chez moi, je veux respirer ton air et m’enivrer de tes goûts. »

Je reprends ma main, je me lève lentement, je contourne la psyché et me dissimule derrière.
Mais je suis assez grand pour que mes yeux dépassent le sommet du miroir.
Je finis de déboutonner ma chemise.

« A quoi jouez-vous ? Pourquoi vous cacher ? Que faîtes-vous ?
Non, je ne veux pas que vous vous déshabilliez comme ça, je veux vous regarder.
En fait, je suis tiraillée… Envie que tu te déshabilles pour moi, devant moi ;
mais aussi envie que ce soit moi qui te déshabille, qui te mette tout nu pour moi »

Je lui souris par-dessus le miroir.
« Je vous laisse la liberté d’être tiraillée, chère hôtesse, et suis même prêt à accepter
que vous choisissiez entre un strip-tease inédit ou m’en remettre à vos mains…
sans doute expertes… à une seule condition…»

Elle éclate d’un rire charmant, j’adore ses fossettes…

« Une condition ? Vous plaisantez, mon doux ami rêveur…
Mais oui, je me rappelle et je sais que vous aussi, je vous avais dit lors de l’une de nos longues conversations téléphoniques,
après que vous m’ayez attrapée dans les filets de votre romantisme si sensuel, je vous avais dit que je serai à vous sans condition.
Et pourquoi donc aujourd’hui devrais-je accepter la moindre condition ? »

Je vois dans son regard malice et provocation, elle ne cille pas, mais je perçois qu’elle rougit légèrement.

« En fait, chère petite Sophie… »

« Arrêtez, je ne suis pas votre chère petite… »

« Ah bon, vraiment ? Mais alors, qu’êtes-vous donc pour moi ? »

« Je suis celle qui vous reçoit, celle que vous avez séduite,
je suis la maîtresse de ces lieux…Nous nous sommes reconnus il y a longtemps sans nous connaître.
Viens, approche-toi de mes pensées, viens plus près, viens frôler mon impatience,
Entre dans mon jardin secret, fleuris-le de tes poèmes, arrose-le de ton romantisme.
Approche-toi plus près, sens-tu combien je suis émue de t'offrir mon impudeur ? »

Sans dire un mot, mais en fixant ses yeux brillants dans les miens, elle se relève gracieusement, souplement, laisse choir son kimono, s’approche de moi à me frôler, pose les mains sur mes épaules…

« Je devine la condition que tu voulais m’imposer…
Tu voulais que je sois nue devant toi avant de te déshabiller… ou te dire de te déshabiller…
Dis-moi maintenant, de quoi as-tu vraiment envie ?
Qu’est-ce qui est le plus urgent ?
Que je t’offre un café ou que je t’emmène te doucher ? »

27 juillet 2020

Lettre ouverte

« O rage, o désespoir,
non, non, amie inconnue, méconnue...
je ne vais pas ici vous débiter quelque tirade !!!
Mais je me sens en rage de vous voir patauger autour de vous,
perdre le temps précieux de la vie…
et vous savez bien que le temps perdu…
ne se rattrape qu'à grand peine !.
O vieillesse ennemie…
vous êtes jeune, quel que soit votre âge,
vous devriez vous sentir très jeune
malgré ce feu qui vous brûle.
Oui, brûler… brûler sa vie, brûler les planches…
le veau d'or est toujours debout,
brûlons nos idoles…
je souhaite que vous brûliez  les planches de la vie,
vous êtes ici... et ailleurs...
femme au ventre de femme
qui veut brûler dans son ventre de brûler sur une scène,
et sur la scène de la vie…
brûler par vos seins de femme,
par votre cœur de femme,
brûler et jouer de vos fesses de femme…
Chacun doit chercher son chemin en respectant celui des autres,
chercher son bonheur n'est pas vain,
il suffit de tendre la main
et attendre de demain le mieux de son Être.

coeurenveloppe

CAR

Lorsque le Désir vous fait signe,
suivez-le, même si ses voies sont dures et raides.
Et lorsque ses ailes vous enveloppent,
cédez-lui, 
quoique la lame cachée dans son plumage puisse vous blesser.
Et lorsqu'il vous parle, croyez-le,
quoique sa voix puisse fracasser vos rêves
comme le vent du nord qui saccage le jardin.
Et si vous ne sentez pas ou ne reconnaissez pas le Désir,
c'est que vous ne savez l'entendre et encore moins l'écouter.
Car de même que le désir peut vous couronner,
de même il peut vous crucifier.
Car il est fait pour vous aider à croître,
comme pour vous élaguer.
De même qu'il se hausse à votre hauteur
et caresse vos branches les plus tendres qui tremblent dans le soleil,
de même peut-il descendre dans vos racines
et les remuer jusqu'à la terre qui les attache.
Comme des gerbes de blé il vous rassemble en lui.
Il vous bat pour vous rendre nue et vous modeler
Il vous tamise pour vous libérer de votre enveloppe.
Il va vous moudre jusqu'à la blancheur.
Il vous pétrit jusqu'à vous rendre souple
et alors il vous assigne à son feu sacré
pour que vous deveniez du pain sacré,
pour le festin de plaisirs.
Le Désir fera tout cela
pour que vous connaissiez les secrets de votre propre cœur
et si vous le reconnaissez,
si vous l'acceptez et l'assumez,
il se glissera en vous par tous les interstices de votre être. »
26 juillet 2020

Des lettres... d'un autre monde...suite 2

Son regard allait de la lettre couchée sur le lit à son reflet dans le miroir.
Elle voyait l'émotion soulever sa poitrine.
Elle sentait la même émotion investir sa culotte de soie grise.
Pourquoi s'infligeait-elle cette attente ? Elle ne le savait pas vraiment.
Se punissait-elle ? Se faisait-elle languir pour décupler son envie ?
Elle s'obligea à ne plus se regarder.
Elle alla boire un grand verre d'eau fraîche dans la cuisine.
Elle revint dans sa chambre, faisant voleter sa chevelure.
L'enveloppe n'avait pas bougé !
Elle la prit dans ses mains, tenta de découvrir un parfum en la humant mais se retint de l'ouvrir.
Elle pensa furtivement qu'elle devrait écrire, elle, avant que de lire la lettre.
Tout en serrant l'enveloppe dans ses mains, elle se donna du temps et alla dans la salle de bains.
Là encore, elle fut confrontée à un autre miroir ; combien de soirs ou de matins ne s'était-elle pas regardée toute nue en pensant à son inconnu,  détaillant ceci ou cela, regrettant ceci ou cela.

phryné

Elle posa l'enveloppe, dégrafa son soutien-gorge, libérant ses seins ronds, (elle était fière de ses seins).
Puis elle fit glisser sa culotte, lentement, s'attardant sur son humanité brune, avec cette cicatrice haïe qui se cachait en haut de sa toison.
Elle reprit l'enveloppe, s'assit sur les toilettes, ayant très envie de découvrir enfin ce nouvel écrit.
Elle se retint de faire pipi autant qu'elle put, hésitant à lire ou se priver un peu plus longtemps de ces émotions qu'elle chérissait.
Elle éclata toute seule de rire en prenant conscience de la position.
Elle ferma les yeux, troublée par la situation, éprouvant une émotion inédite ; elle pensa que, si elle lui écrivait maintenant,  
elle aurait envie que sa plume crie ces mots, ce qu'elle ressentait sans savoir comment cela lui arrivait :
« Tout mon corps est en éveil ...
J'aimerais que tes mains poursuivent leur exploration ...
et que chancelante , tu me portes pour m'allonger sur un sofa ou tout endroit douillet .
Tu me déshabilles doucement, d'abord mon pull. Tu m'embrasses longuement la nuque, les seins...
Tu les caresses, tu en stimules les pointes qui se durcissent. Je gémis.
Je m'abandonne, je ne maitrise plus rien. Je sens monter le désir monter en moi ...
Tu enlèves mon pantalon, je suis presque nue, tu me sculptes de tes mains expertes ,
tu modèles les contours de mon corps . Je t'attire sur moi, nous nous embrassons ...
Je sens ton sexe sur le mien. J'ai tellement envie que tu me pénètres ...
Je suis dans un état second, mon ventre est secoué de spasmes de plus en plus intenses ...
Tu viens alors t'abreuver à ma source et dans un cri libérateur, je jouis une première fois. »
Oserai-je un jour, se demanda-t-elle.
25 juillet 2020

Des lettres... d'un autre monde...suite 1

Ariane relisait sa lettre et se sentait désespérée de devoir lui faire comprendre que son rêve ne se réaliserait jamais.
D'un autre côté, elle était si séduite, si profondément ; par cette attention qu'il lui était également difficile de s'y refuser.
Pire que difficile : impossible.

Le lendemain, Ariane, la lettre à la main, se dirigea vers le secrétariat.
Sur le dessus de la lettre, écrit en encre d'or était inscrit. « Gente Dame ». 
- Je vous demande pardon Madame ! 
La secrétaire finit de pianoter sur son clavier et se tourna vers Ariane en replaçant ses grosses lunettes. 

- Vous désirez Madame ? 
- Oui, je voudrais remettre cette lettre.
Quelqu'un est supposé la prendre un peu plus tard. Il vous la demandera à ce nom. 
Ariane désigna du doigt la fine écriture dorée. La secrétaire prit l'enveloppe, la remercia et se replongea dans son travail.
Ariane retourna sur son chemin, mais par réflexe, elle jeta un coup d'œil à l'environnement en espérant voir si quelqu'un l'observait ou si encore, quelqu'un se dirigeait vers le secrétariat.
Malheureusement, ce ne fut pas le cas. 

Ariane n'eut pas à attendre très longtemps.
A la première pause, elle découvrit une seconde enveloppe dans sa case.
Ariane regarda autour d'elle et cacha l'enveloppe au fond de la poche de son manteau et se dépêcha à partir.
Elle s'en voulait de ressentir une telle émotion qui chavirait son esprit et tourneboulait ses sens au point de ne pouvoir maîtriser l'humidité de son sexe.


Elle respirait nerveusement. Comment avait-il fait aussi vite ?
Qu'est -ce qu'il avait écrit.
Pourquoi il s'obstine ? Mais si heureuse qu'il la poursuive…
Elle tentait de se changer les idées en pensant à toutes les copies qu'elle devait corriger mais elle n'y pouvait rien. Cette lettre l'obsédait.

Arrivée chez elle, elle monta directement à sa chambre, ferma la porte, se jeta sur son lit en sortant la lettre de sa poche. 
Devait-elle l'ouvrir ou non ? 
Après plusieurs minutes à se répéter cette question dans sa tête tout en soulignant de ses doigts la fine écriture dorée de la lettre, elle sentait le sang frapper à ses tempes, sa respiration gonflée sa poitrine…
Ariane s'efforçait de deviner, non, elle s'imaginait ce qu'elle aurait voulu qu'il lui écrive…
« Je voudrais savoir que mes mots vous « romantisent »
Je voudrais sentir mes envies vous affoler
Je voudrais, belle Ariane, allumer le brasier de vos émois
Je voudrais sentir votre souffle me frôler

Je voudrais sentir mes caresses vous égarer
Je voudrais sentir que vous avez envie
Quand mes paroles caressent votre âme… »
N'était-elle pas sur une pente dangereuse ?
Elle se sentait dériver.
Devait-elle l'ouvrir ou non, se répète-t-elle.
Elle en éprouve une folle envie, délicieuse, trompeuse, divinement malicieuse.
Elle ressent un trouble étrange dans cette attente qui l'entraîne vers un imaginaire insoupçonné.
Elle regarde l'enveloppe. Elle veut s'en éloigner.
Pas trop loin. Elle se surprend à aimer cette attente qu'elle s'impose, comme si c'était lui qui l'obligeait à languir.
Combien de fois lui avait-il dit et répété qu'il en rêvait.
Elle se redressa, abandonnant la lettre sur le lit froissé.
Ariane enleva son jean, elle était souvent en jean.
Elle jeta son pull sur le lit, s'envoya un regard dans le miroir qui lui renvoyait l'image de son corps à demi-nu.
San en avoir clairement conscience, elle sentit sa main glisser sur sa culotte.
25 juillet 2020

Le nez

Avez-vous du nez?
Vous tire-t-on parfois les vers ?
Une belle tirade revue et corrigée:

Vous qui avez sûrement des lettres, Madame, Mademoiselle, vous connaissez évidemment la célèbre tirade du nez dans Cyrano de Bergerac,
Parfois magnifiquement interprété, Jean Piat, Coquelin, Descrières, Jacques Weber et quelques autres…

Imaginez qu’une femme se mette à la jouer…

Ah ! Oui ! C'est un beau vit, jeune homme !
On peut en dire... oh ! Ciel ! ... bien des choses en somme...
En comparant avec, —par exemple, tenez :
Possessive : « Hé, monsieur, si vous me le donnez,
Je le mettrais au chaud, je ne suis pas de glace ! »
Amical : « ça tombe bien, parfait, chez moi j’ai de la place,
On a dû bien souvent vous surnommer Priape ! »
Effrayée : « Avoir un vit pareil, c’est presque un handicap !
Que dire quand je le vois ? ... je suis presque incrédule ! »
Curieuse : « Est-ce le balancier d’un gracieux funambule ?
Un bâton de police ? Le jouet d’un maso ? »
Gracieuse : « m’aimez-vous à ce point, mon oiseau
Que généreusement vous vous préoccupâtes
De bander à ce point pour ma petite chatte ? »
Truculente : « ça, monsieur, lorsque vous pénétrez,
Je crains bien qu’à force de vous opiniâtrer
Votre engin ne finisse par me sortir du nez ! »
Prévenante : « gardez-vous, votre corps entraîné
Par ce poids, de vous piquer comme une pioche ! »
Tendre : « quel est cet instrument que je sens dans vos poches ?
C’est un sexe ? Ho mon Dieu ! J’ai peur pour mon vagin ! »
Pédante : « il n’est pas d’animal, monsieur, qui ait un tel engin
Même l’âne, dont on dit qu’il est bien équipé
N’a pas votre longueur, ni aucun équidé ! »
Cavalière : « Vous ressemblez ainsi au tabouret tripode !
Pour s’asseoir dessus c'est vraiment très commode ! »
Emphatique : « aucun con ne peut l’absorber tout entier,
Mais si je le pouvais, ce serait le grand pied ! »
Dramatique : « jamais on a vu un pareil prototype ! »
Admirative : « pour un sex-shop, quelle logotype ! »
Botanique : « quelle belle fleur ! Quelle tige et quel pistil ! »
Naïve : « ce monument, quand me visite-t-il ? »
Respectueuse : « souffrez, monsieur, que l'on vous goûte,
C'est là ce qui s'appelle une sacrée biroute ! »
Rurale : « hé, sacrédiou ! C'est-y à vous ? hé ben !
C'est un radis géant ou un concombre nain ! »
Gourmande : « C’est pour moi cette barre en chocolat ? »
Pratique : « j’ai gagné, en jouant à cette tombola !
Assurément, monsieur, j’aurais pu trouver pire ! »
Enfin parodiant Rostand en un soupir :
« Le voilà donc ce vit qui va enfin me mettre !
Je lui donne ma fente : il en sera le maître ! »
—Voilà ce qu'à peu près, mesdames, vous auriez dit
Si vous aviez croisé un jour ce bel ami :
Mais hélas, vous n’avez pas la joie de le connaître,
Vous n'en eûtes pas cette chance, et c’est bête,
Comme amants vous n'avez que de petits poètes !
Eussiez-vous eu, d'ailleurs, l'intention qu'il faut
Pour séduire et l’audace de dire ces galanteries,
Sans doute il les eut prises pour des plaisanteries.
Vous ne méritez pas, chères amies, le quart
Encore moins la moitié de ce bel étalon, car
Je garde pour moi cette sublime verge,
Et je ne permets pas que toute autre s’en serve.

D'après Edmond Rostand (1897)

25 juillet 2020

Aventure extra-ordinaire -Suite 3

« Tu ne dois jamais, entre nous, te sentir gênée de quoi que ce soit, de ce que tu ressens… »

« Beau parleur ! Je te reconnais bien là… Toi non plus, tu ne devrais pas être gêné…
Et donc, tu ne devrais pas hésiter à te déshabiller pour moi, devant moi…
Tu ne devrais pas plus éprouver de la gêne, de la retenue, quand je t’accompagnerai pour la douche que tu désires. »

Je me rends subitement compte du chemin incroyable que Sophie a parcouru depuis que nous nous sommes croisés.
Elle a pris de l’assurance, elle sait maintenant contourner sa timidité naturelle.
Au fond de moi, je suis ravi qu’elle sache, qu’elle ait envie de jauger jusqu’où elle peut aller,
de me provoquer, d’entrer dans la danse de ce qui a été jusqu’à aujourd’hui désirs éthérés, fantasmes littéraires.

« Quand j'aurai exploré tes parfums et que tu auras su me sentir, alors nous viendra l'eau à la bouche.

D'une langue impatiente et délicate, je chercherai les sels capricieux de ta peau, les sucs secrets de ton corps, les sèves les plus rares, celles capables de me troubler par leur subtilité.
Tes saveurs féminines taquineront mes papilles et je croirai alors goûter à la félicité. »

« Tu essaies une fois encore de m’envoûter avec tes paroles et tu y arrives souvent, trop souvent.
Et je reconnais que j’aime ça, et même j’adore.
Mais, là, maintenant, pour cette rencontre tant attendue et tu sais bien que je la désirais follement, eh bien, je ne vais pas te laisser m’endormir …
c’est idiot car bien loin de m’endormir, tes mots m’éveillent toujours follement ! Que fais-tu avec mon miroir ? »

Pendant qu’elle parle, je déplace la lourde psyché en la faisant glisser, je l’approche du canapé dans lequel Sophie est assise et l’oriente face à elle. Puis je m’assois à côté d’elle

« Une envie subite de contempler ton reflet, comme si je voulais me protéger des ondes de ton corps. Décroise les jambes, rejette les pans de ton kimono, j’ai envie que mes yeux découvrent ta nudité dans ce miroir. »

« Tu es fou, tu es merveilleusement romantique, tu es d’une perversité exquise, tu me troubles… »

                                                                                       capture10 (Copier)

Nos regards se croisent dans le miroir.
Je perçois sa respiration et contemple le reflet des frémissements de sa poitrine.
Sans nous quitter des yeux, je sens sa main saisir la mienne. Ses doigts glissent entre les miens. 

**********         **********          **********          **********         **********       

 

24 juillet 2020

Des lettres... d'un autre monde ?

Correspondance romantique, sensuelle, érotique, entre deux amants inconnus

 

Très chère Dame de mes pensées, 
Sachez que nous ne nous connaissons pas encore et que, malgré ce mystère qui nous sépare,
je sais tout de vous et je convoite chaque instant de votre journée en secret depuis la nuit des temps.
Je vous observe maintenant depuis un moment qui me semble interminable et je dois vous dire qu'il ne tardait à mes lèvres de vous dire tout ce que je peux ressentir à votre égard. 


Ariane sentait son cœur battre de plus en plus, l'inconnu, le mystère et cet être.
Qui pouvait-il être ? Elle scruta encore du regard l'environnement dans lequel elle se trouvait espérant trouver une silhouette qui l'observait. Rien. Elle retourna à sa lecture : 

Il m'arrive souvent de laisser votre corps caresser mon regard tendre,
de laisser votre beauté scintillante s'enivrer de mes rêves.
Vous m'inspirez des fantasmes d'amour que même les plus grands poètes n'ont su décrire de leurs plus belles métaphores.
Des images féériques qui me bercent pendant mon sommeil et qui font de vous, une princesse, une reine,
un empire tout entier de passion et de convoitise.

J'ai désir et folie de caresser ce qui m'est interdit, d'embrasser ce qui m'est inconnu,
de goûter ce qui m'est si mystérieux.
Ne me laissez qu'une opportunité : de savourer le satin de votre peau, la grâce de vos seins,
la perfection de vos lèvres n'enflammerait d'avantage que mon désir.
 


Ariane tremblait de plus en plus, elle se sentait à la fois si excitée et si mal à l'aise.
Ce mystérieux admirateur qui la désirait tant et avait écrit de tels mots pour elle.
Ce qu'elle tenait dans ses mains lui semblait illégal, interdit et pourtant si séduisant.
Elle n'avait jamais connu une telle chaleur, une si agréable sensation de désir et de passion. 

"Répondez-moi, ange de mon cœur. Je désire pour le moment conserver l'anonymat car j'ai peur de votre réaction.
Daignerez-vous me répondre ?
Si vous agréez ma demande, déposez une lettre de la part de « Gente Dame » à la bibliothèque de l'école avant demain 5 heures.
Je me chargerai du reste.

Il me tarde déjà de vous lire." 

Ariane relit la lettre plusieurs fois. Ces mots écrits avec tant de finesse caressaient son épiderme dans les moindres recoins. Des frissons parcouraient tout son corps.

Elle ne savait que penser, lui répondre, que faire... Elle rangea la lettre précieusement dans son sac et se dirigea vers sa classe.
Elle se sourit furtivement en se rappelant la parure gris perle qu'elle avait choisie, ce matin, la même qu'elle lui avait promis de porter dans une de ses lettres. 
Ariane n'avait pas cessé de penser à cette lettre de toute la journée.
Le soir même, elle l'avait relu encore et encore. Une lettre tellement banale et pourtant si mystérieuse. Elle caressait le papier et cherchait hypocritement à comprendre qui pouvait bien en être l'auteur, car elle savait, elle sentait depuis des jours et des nuits qui il était.

La question qui l'obsédait le plus... si elle allait lui répondre. 

Assise à sa table de travail dans sa chambre, Ariane finissait ses corrections, s'en voulant de n'être pas très attentive à son travail de professeur.

Une faible lumière éclairait son bureau en désordre. Elle prit une petite pause et observa la lettre, qu'elle avait mise au coin de son bureau, pendant de longues minutes en jouant avec son crayon. Elle finit par ouvrir le tiroir de celui-ci, déplaça quelques paperasseries et en sortit une feuille de papier à lettre. Elle se dit en elle-même: 

« -Il faut au moins que ce soit à la hauteur de ce qu'il m'a envoyé. » 

Elle sortit une belle plume chinoise qu'elle gardait pour quelque occasion particulière d'écriture et se mit au travail. Elle réfléchit un instant, regarda feuille qu'elle avait devant elle avant d'entamer les premiers mots de celle-ci. 

« Très cher inconnu... 
Votre lettre a laissé en moi, un parfum de bonheur aussi exquis qu'un coucher de soleil et vos mots ont sonné à mon oreille comme le plus doux des velours. J'ai grandement peur cependant de devoir vous dire que mon cœur est déjà promis à un être que j'aime déjà et qu'il serait très dangereux de poursuivre cette correspondance.
Sachez cependant que jamais nulle lecture ne me fut si agréable.
Vous êtes un être plein de mystère et bien qu'il soit terriblement tentant de répondre à vos attentes,
cela me semble impossible et je le déplore et je vous avoue même en pleurer. »

**********          **********          **********          **********

24 juillet 2020

APHRODISIAQUE, encore et toujours

Les mots sont-ils parfois aphrodisiaques?

Les mots s'embrassent, s'enlacent, se déplacent…ils frissonnent, ils déraisonnent…
Petite voyelle, cherche une consonne pour faire une cymbale qui sonne.

L’âge est oublié…pour un plaisir sublimé.
Et, puis drôle d’aventure de visiter les mots des autres,
ces fragments de romans que l’on attend désespérément… ou espérément !

Les mots voyagent hors du temps, je les fais doux pour rayonner ta journée ou ta soirée.

Le désir se mêle aux mots…
Quelle idée, ce désir si loin de « moi». De nous! …

L’attente virtuelle. Qui se cache derrière tous ces mots?…

J’ai aimé le marchand de réveil
Qui, contre moi, s’était glissé.

J’ai attendu le marchand de sommeil
Qui, en moi, s’est longtemps agité.
Je me suis laissé rêver
Quand, attaché à ses paupières ouvertes,
Je regardais ses fesses à la fête…
Je l’aurais tant voulue à mes côtés
Caressant enfin mes fantasmes en éveil
M’empêchant de sombrer un instant dans le repos.
J’ai attendu la marchande de sommeil
Mais elle voltigeait et s’amusait d’être à l’affut.

Je tentais de repousser la charmeuse marchande
Qui m’affolait en suggérant de ses fesses l’offrande,
Me murmurant qu’il me fallait d’elles m’occuper,
Me susurrant qu’il lui plairait follement de les abandonner,
Assurément, elle savait de moi éloigner le sommeil…
Pour un voyage à la folie de nous
J’espérais un rêve très doux
Fermant les yeux malgré les remous.
J’ai attendu la marchande de sommeil,
La nuit continuait implacablement sa route,
La marchande s’était perdue en route…
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