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concerto à quatre mains
10 juin 2020

ELLE et LUI Acte 4 Scène 3

« Tu veux tant… tant quoi ? Tant de prendre le temps ?
Je ne t’ai encore rien interdit formellement…
Mais tu n’as pas tort d’éprouver quelque honte.
Oui, tu as fauté. Oui, tu t’es montrée égoïste.
Oui, je devrais alors te punir.
Et pourtant, si c’était bientôt Noël, je voudrais pouvoir t’offrir une voiture à deux places : toi et moi.
T’emmener à Venise pour te baiser dans une ruelle et dans une gondole !
Je voudrais, si tu mets tes souliers dans la cheminée, placer ma queue dans le droit et mes grelots dans le gauche.
Je voudrais t’offrir mes mains en guise de culotte…même pour remplacer tes strings !
Le désir excuse tout… et je pourrais te pardonner bien des fautes.
Le désir, comme l’amour, est délicat… et cet homme, (celui qui te tient dans ses bras !!!) est plein de délicatesse(s) envers toi qui ne le voit pas.
Le désir est patient… même s’il est vif, intense, envahissant…
Même si, patient, je ne le suis pas toujours…pourtant, je t’ai attendue !
Te souhaiter des rêves fous à n’en plus finir
et l’envie furieuse d’en réaliser quelques-uns…ensemble !
Pour paraphraser Brel ! 

Pourquoi pleures-tu ? Parce que je t’ai traitée d’égoïste ?
On doit toujours regarder la vérité sans s’attrister.
Autant qu’on puisse y parvenir…!
Oui, si c’était Noël aujourd’hui, je t’offrirais une brassée de désirs ;

Je t’ai offert des roses, je t’ai offert les caresses de cette fleur symbolique ;
Si c’était encore Noël, je t’offrirais à nouveau une seule rose,
J’enlèverais soigneusement toutes les épines et cinglerais tes merveilleuses fesses
Pour te punir de ton égoïsme…»

ELLE s’est recroquevillée contre lui, comme si elle voulait se fondre en lui, passant un bras par-dessus sa taille à laquelle ELLE s’agrippe, laissant couler ses larmes sur son torse.

« Punis-moi. Je n’ai pas su résister à mes envies de toi. J’étais happée, emportée par l’émotion de découvrir la sensibilité de ton corps. Je ne suis pas coupable d’avoir tant envie des folies que tu m’inspires, sûrement sans le savoir. (ELLE pleure doucement, ses mots interrompus par un reniflement. ELLE frotte son nez contre son torse.)  Punis-moi si tu juges que j’ai fauté par excès d’attirance.
Fesse-moi, cingle-moi si tu juges que je ne dois pas céder aux fantasmes que tu m’as inoculés.
Corrige-moi si tu juges que je ne dois pas sombrer dans le plaisir incroyable que me procurent tes fesses. »

Soudain, ELLE se dégage de ses bras, en reniflant ; ELLE va ramasser la rose qui n’a plus de pétales, la rose avec laquelle ELLE s’est caressée.
ELLE revient vers lui, les yeux emplis de larmes contenues, lui tend la rose.
ELLE prend une énorme respiration.

« Cingle-moi si je le mérite. »
ELLE se retourne, reste de dos, les mollets contre le rebord du lit.

IL sourit de la voir se redresser, se cambrer, comme un appel une provocation.

« Crois-tu, Ma Dame, que tu vas décider du moment où je te corrigerai ? Crois-tu que tu vas me manipuler à ton gré ?
Ou penses-tu que tes fesses, ta chute de reins, sont assez belles pour m’impressionner ?
Sans être devin, je crois que c’est ton désir, ton fantasme ; je suis certain, disons quasi certain, que tu as imaginé, un jour ou un autre,
depuis toutes ces semaines où nous nous sommes dévoilés, recevoir une fessée… »

ELLE reste de dos, les mains sur sa taille glissent sur ses hanches, puis remontent sur ses reins, descendent sur ses fesses. 

« J’ai souvent fait à cause de toi ce rêve étrange et familier
D'un Monsieur te ressemblant qui m'écoute et me comprend
Et quand il juge que je me suis bien mal comportée
N'hésite pas à me punir comme une espiègle enfant

Alors il me prend par la main et il me dit :
"Maintenant, tu vas recevoir une bonne fessée,
Parce qu'il y en a assez de toutes tes âneries,
Et tu vas t'en souvenir, petite effrontée ! "

Je baisse les yeux et me laisse emmener.
Il me couche sur ses genoux et commence
De ses mains en colère à fermement me frapper
Et l'on n'entend plus que la fessée dans le silence.

Ma robe retroussée, ma petite culotte souillée baissée
Je me sens vexée et malade d'humiliation
Et quand il m’ordonne d'aller chercher le martinet,
Je sais qu'il a décidé d'une vraie punition.

                                                                  démonstration (Copier)

Oui, Monsieur, si je ne t’ai jamais menti, je ne t’ai pas toujours tout dit et… »

« Tais-toi, retourne-toi. Et regarde-moi quand tu me parles ! »

ELLE obéit et se retourne, secrètement ravie qu’IL réagisse comme cela.
Enfin, ELLE a pu dire ce qui la tenaille depuis des jours et des semaines.
Enfin, ELLE a l’occasion de le provoquer différemment.
ELLE se redresse autant qu’ELLE peut, comme si ELLE voulait se grandir.
Les épaules rejetées, ses seins fiers dressés, ELLE le regarde dans les yeux.
IL aperçoit encore l’éclat des larmes.
IL la regarde, doucement, avec gourmandise.
IL s’est toujours moqué des supposés canons habituels de ce qu’on appelle « beauté ».
IL est tellement plus sensible à l’émotion, à la séduction innée, ou spontanée du galbe d’une poitrine, d’un ventre bombé, ou de hanches évasées, de fesses fermes ou rebondies.
IL ne dit rien, laissant son regard caresser ce corps en attente, offert, frémissant.

« Tu te demandes pourquoi je reste sans rien dire … …

Mais non, tu ne peux pas savoir !
C'est dans l'ombre que les coeurs se parlent
et l'on voit beaucoup mieux les yeux
quand on voit un peu moins les choses… …
Mais je vois trop bien « les choses », je n’y peux rien !

Ce qui ne m’interdit pas du tout de voir aussi tes yeux… et ce qu’il y a parfois dedans !

J’ai parlé de fantasmes, de phantasmes… la fameuse traduction de ‘’phantaisie’’ par Freud !!! J’en ai parlé parce qu’un jour tu m’as dit que tu n’ignorais pas mes fantasmes ou que ceci – cela faisait partie de mes fantasmes ; je pense vraiment pourtant ne pas en nourrir vraiment ! Des désirs oui, d’une façon « générale », des désirs en particulier, oui, ceux que tu m’as inspirés, que tu m’inspires.

Je ne les qualifie pourtant pas de fantasmes.
Rien d’irréel, de rêveur.
Peut-être que tel ou tel désir, ou telle pulsion, parce qu’encore irréalisée, mérite alors le nom de fantasme. ??? Qu’importe au fond !
Je sais, j’ai senti, que tu as « fantasmé » tout à l’heure, quand j’étais sur le ventre.
J’attendais, dans l’émotion, le moment où tu n’allais plus lutter contre toi-même,
Le moment où tu allais oser faire ce qui t’étreint depuis… depuis… Dis-moi depuis quand… ! »

Tout en lui parlant, IL ne cesse de la caresser des yeux, ému par l’éclat de son regard, chamboulé par la simplicité avec laquelle ELLE reste devant lui, nue, frissonnante.

Est-ELLE belle ? IL ne se pose pas la question, IL goûte l’émotion qui irradie en lui,
la tendresse grandissante qui l’envahit et qu’IL voudrait pourtant faire taire.
IL ne se lasse pas de suivre la ligne courbe que ses seins dessinent,
IL admire sa confiante impudeur.
ELLE reste immobile, ne serait-ce sa respiration qui dresse sa poitrine, qui gonfle légèrement son ventre.

« Je suis nue devant toi et pourtant j’ai l’impression que ton regard me déshabille jusqu’au fond de mes pensées, de mon âme.
Je vibre de la tendresse que je vois dans tes yeux. C’est aussi cette tendresse qui me fait fondre, qui inonde mon sexe. »
 

IL lui tend la main, ELLE s’approche pour la prendre. IL se redresse de sa position mi-allongé et l’entoure de ses bras, posant son visage sur son ventre. Comme s’IL voulait entendre la mélodie qui résonne en ELLE.

« Nous nous connaissons depuis si longtemps. Mais nous ne sommes vraiment ensemble que depuis quelques heures.
Depuis que tu es venue à moi aujourd’hui ; depuis que, moi aussi, je suis venu à toi. Nous avons dit tant et tant de choses, échangé tant de pensées.
Nous avons éprouvé tant et tant de désirs, supporté tellement d’envies, parfois au même moment, ensemble.
Parfois séparément quand chacun relisait les mots de l’autre.
Oui, nous ne nous sommes jamais menti. Et nous ne nous sommes pas tout dit.
N’est-ce pas aussi en cela que l’histoire est belle et précieuse ? »

« Ta voix résonne dans mon ventre, c’est étrange, je sens les vibrations de ta voix, ta voix qui est aussi une arme de ta séduction.
Parle toujours à mon ventre, tu le fais vivre, tu l’éveilles.
Tu me parles, ton visage sur moi, je ferme les yeux pour mieux sentir mon émotion, pour mieux aimer que tu me fasses couler…
Comme j’aimerais pouvoir te faire couler en te parlant ainsi… »

« Nous avons conversé longtemps, si longtemps ; nous avons, pour ainsi dire, fait l’amour avant le jour.
De murmures en confidences, et inversement, de lettres en messages, nous avons franchi quelques haies, abattu quelques barrières.
D’évidence, la connivence était là. La confiance aussi.
Même si elle était irraisonnée. Mais pas déraisonnable.
N’en avons-nous pas la preuve aujourd’hui ?  Dis-moi… dis le moi en silence, avec ton corps ! »

IL s’assied alors au bord du lit, sans la lâcher, IL écarte ses jambes pour qu’ELLE s’y glisse.
ELLE prend sa tête dans ses mains, lui l’entoure de ses bras, ses mains se rejoignant au creux de ses reins.
ELLE est dans les nuages. ELLE se sent inondée, comme si les vannes de son sexe étaient grandes ouvertes.

« Jamais… jamais, je n’ai coulé comme tu me fais couler, jamais je n’ai ressenti ce vertige dans mon cerveau,
même quand je lisais et relisais toutes tes divagations érotiques. »

« Tu ne m’as pas dit depuis quand tu éprouvais cette envie que tu réfrénais… »

IL sent que la pression de ses mains se fait plus forte, ELLE frissonne, son ventre palpite.

« Je ne sais pas, je ne sais plus, tout se mélange. Il y avait des soirs où je me sentais terriblement mal, terriblement dans le désir, j’avais mal, mal de me voir dans l’irréel, avec toi qui étais devenu si réel dans ma sensualité. Il y avait d’autres soirs, parfois le même, j’étais dans un cocon de douceur, sentant combien tu me comprenais, me devinais. Mais j’étais mal quand même. Mal de ressentir des envies me posséder, des envies jamais éprouvées à ce point, des envies que je me découvrais…

Mais tout à l’heure, ici, dans tes bras, devant toi, toi devant moi… tes caresses, tes mains sur mes fesses… l’ouragan est revenu… oui, j’avais donc eu envie, un soir ou un autre… de te caresser comme jamais, de prendre tes fesses de ma douceur, de mon impudeur nouvelle… »

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Commentaires
L
je me sens transportée dans un monde de sensualité où tout est permis. Et cela provoque bien des picotements!
Répondre
H
je suis rouge d'excitation, c'est un vrai dictionnaire érotique, je connais si epu de la vie sexuelle
Répondre
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