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concerto à quatre mains
26 septembre 2020

Histoire vécue - 1

Un soir de la semaine dernière, assez tard, appel téléphonique d’une chanteuse que je fais travailler épisodiquement maintenant, sa carrière étant plutôt bien engagée.

J’entends à sa voix que quelque chose cloche.

Elle veut m’inviter à déjeuner le lendemain. Je lui demande pourquoi.

(je sais qu’elle prépare une audition au Capitole mais je n’en dis rien).

Bref, rendez-vous pris vers midi au Café Marly. Elle habite juste de l’autre côté du Louvre.

Chose amusante, à peine installés, je reçois un texto, je souris. Elle me demande pourquoi.

Je m’amuse à la provoquer en lui disant que c’est une bonne amie qui reconnaît devoir être fessée…
Je vois son étonnement (il ne s’était jamais rien passé entre elle et moi !)
Donc, le déjeuner est assez agréable malgré la chaleur, bien qu’à l’ombre.

J’ai une heureuse nature, en un sens, je transpire beaucoup, même en hiver, ce qui permet d’éliminer les toxines mais c’est finalement désagréable lorsque le dos, le torse dégouline…
Je lui ai donc demandé pourquoi elle avait voulu me voir toutes affaires cessantes.
Elle se mit à pleurer, m’expliquant que son couple explosait, que ça la déstabilisait en période d’auditions.

Je lui demandai dans quels airs elle pensait auditionner ; je n’étais pas d’accord avec tous ses choix.
Généralement, un artiste vient auditionner avec 4,5 ou 6 airs, en italien, en français éventuellement en allemand,
Sauf si le théâtre a précisé tel ou tel air précisément en vue d’un ouvrage à venir.
Elle a une jolie voix de mezzo-soprano. Je lui dis qu’elle devait présenter tel et tel air.

Elle me demanda si j’avais le temps après déjeuner de l’entendre.
Cela ne m’arrangeait pas vraiment, d’autant que la chaleur trempait ma liquette et le reste, ce que je lui dis, préférant venir la faire travailler en fin de journée.
Mais elle ne pouvait pas, ses enfants, son bonhomme etc.
Bref, je saute les étapes… Ma gentillesse et mon côté professionnel me perdent !!!

Je n’étais évidemment jamais allé chez elle, on traverse le Louvre, sortie par la Cour carrée (pour moi, le plus bel endroit du Louvre)
5ème étage, sous les toits, charmant appartement, un beau Pleyel ¼ de queue dans le séjour.
Je lui demande une serviette de toilette fraîche, tant je transpire.
Elle me tamponne le front, défait 2 ou 3 boutons de ma chemisette, m’éponge le torse.

becat_la_fontaine_contes (Copier)

Je me rends compte qu’elle aussi a chaud.
Allez vous changer, lui dis-je, je n’ai pas beaucoup de temps (alors que rien ne me presse vraiment mais…)
J’en profite pour me passer à nouveau la serviette sur le visage, sur le torse, les aisselles.
Elle revient, je vois qu’elle a changé de chemisier et qu’elle ne porte plus de soutien-gorge.

J’ai besoin de vous me dit-elle en s’approchant et me regardant…
Alors, sortez vos partitions et travaillons un peu, lui dis-je.
« Oui, mais, enfin, aidez-moi, comprenez… »
Je comprends, évidemment…
Vais-je ignorer l’appel… ?

Sur le moment, j’ai fait semblant de ne pas comprendre, sans trop savoir d’ailleurs pourquoi.
Pas spécialement l’envie de jouer, ni profiter de la situation de faiblesse, ni l’envie de la laisser me manœuvrer…
Bref, je lui répétai de sortir ses partitions. Une hésitation.
Je vais m’asseoir devant le piano, gardant la serviette de toilette, je choisis un air de mezzo, extrait de la Cenerentola, très lent, très beau. « una volta c'era un re »

Je plaque un accord, je la sens à côté de moi, je lui dis de se mettre dans le creux du piano, voulant voir sa respiration autant que son expression.
Je refais le même accord. Je la vois respirer profondément, trop d’ailleurs, alors que je lui avais appris comment respirer, soutenant la colonne d’air avec le diaphragme, ce qu’elle faisait bien.
Elle me regarde, les yeux perdus semble-t-il, manifestement humides.
Elle me dit qu’elle ne peut pas chanter dans l’état où elle est, qu’elle ne veut pas pleurer devant moi.

Bon bon bon me dis-je in petto.

Je me lève du tabouret de piano tout en lui disant « qu’est-ce que tu veux vraiment ? » alors que je ne l’avais jamais tutoyée
Je ne peux pas retranscrire textuellement, évidemment, juste le sens !
Elle me dit que ça fait plusieurs années que j’ai sauvé sa voix (son 1er prof était tellement mauvais)
que tout ce qu’elle sait aujourd’hui c’est moi qui le lui ai appris,
qu’elle a très confiance en moi, qu’elle m’est reconnaissante,
qu’elle est dans une situation difficile, qu’elle a besoin de moi,

« croyez-moi, pas seulement pour mon audition », je me rappelle ces mots.

A un certain moment, je ne sais plus quand précisément, tout en me regardant, elle déboutonne lentement son chemisier.
Elle l’ôte lentement en baissant les yeux, dégrafe sa jupe qui tombe au sol.

Pas difficile de me rendre compte qu’elle avait enlevé sa culotte !
« Suis-je si moche ? », textuellement.
Comme de plus en plus de chanteuses d’aujourd’hui qui n’ont plus rien à voir avec les très pulpeuses divas d’antan, elle est du genre petit modèle, une poitrine menue que je découvre. Très brune, ça je le savais à ses longs cheveux, sa toison est large et me paraît naturelle.
Tu sais très bien que tu n’es pas moche lui dis-je.
Elle me dit alors que je lui ai appris à chanter, qu’elle a besoin de moi pour apprendre à aimer.
Elle s’approcha de moi, à me toucher, se colla à moi en posant sa tête sur mon torse.

capture22 (Copier)

J’étais un peu perplexe… Elle acheva de déboutonner ma chemisette, la fit glisser.
Difficile de ne pas réagir… Je la repoussai un peu pour pouvoir la regarder dans les yeux,
Bizarrement elle eut le réflexe de cacher son sexe d’une main.
« Non, là où tu es arrivée, enlève cette main, petite hypocrite. »
Quelques larmes coulèrent. Je savais par expérience, lui ayant appris à jouer, qu’elle était parfois capable d’interpréter tel ou tel rôle ; était-elle en train de me jouer la comédie ?  

« Je ne suis pas hypocrite, je suis… »
Je l’interrompis d’un geste, ne sachant pas quelle attitude adopter, ne voulant pas tout à la fois être dupe ni la blesser.
Je lui dis qu’elle n’était peut-être pas hypocrite mais que son impudeur m’étonnait et même me décontenançait.

Tout en lui parlant, je l’entraînai vers le piano, je m’assis sur le tabouret et la fis s’asseoir sur mes genoux, passant un bras autour de sa taille.
La tête au creux de mon épaule, elle me dit que, non, elle n’est pas impudique, bien au contraire.
Elle renifle parce qu’elle pleurniche ; je n’ai jamais supporté qu’une femme pleure, de mon fait, sauf si c’est d’émotions ou de plaisir !

Je ne vous vois plus assez souvent, me dit-elle, ayant encore besoin de mes conseils, de mes regards qui la guidaient pendant des répétitions.
Je lui réponds que je n’ai jamais refusé de la faire travailler, selon mes possibilités.
La situation était troublante, sa tête posée, ses cheveux coulant sur mon torse, ses fesses nues sur mes genoux,
J’avais pu remarquer au cours de répétitions que, bien que fine et mince, elle avait des fesses plutôt rondes.
Je la fais se relever, je reste assis sur le tabouret, je pose mes mains sur sa taille, je lui dis de me regarder,
je vois son embarras ou son émotion, je ne sais, quant à moi j’ai toujours aussi chaud !

Je lui dis alors qu’elle joue un jeu dangereux.
Elle se redresse un peu, me dis qu’elle ne joue pas, qu’elle est spontanée, qu’elle a peut-être tort.
Elle pose ses deux mains sur mes épaules, me demande pourquoi je ne crois pas en sa sincérité.
Je sens qu’elle frémit un peu, je m’aperçois que ses tétons pointent étonnamment.
Je m’efforce de ne pas regarder son sexe, me demandant quand même si elle est émue.
Je lui dis alors que je sais qu’elle a besoin de moi pour cette audition mais que je ne comprends pas ce qu’elle attend vraiment de moi.

J’ai besoin de vous, oui, en tant qu’artiste, me répond-elle, mais pas seulement.

Elle a confiance en moi, me répète-t-elle, en tant qu’homme, ayant pu s’apercevoir tout au long de ces années de travail que je n’avais jamais dévié de mon rôle de professeur, que jamais je n’avais eu de regards égrillards, douteux.
Ce qui est d’ailleurs l’exacte vérité, ayant toujours ou presque toujours évité de franchir la zone du travail.
Tout en me parlant, je sentais la pression de ses mains sur mes épaules.

Vous avez fait de moi une artiste, me dit-elle alors, vous m’avez donné confiance en mes possibilités.
Et elle ajoute qu’elle en est fière.
Sa voix baisse d’un ton, à n’être plus qu’un murmure, elle continue de me fixer, les yeux brillants,
Dans un souffle, elle me dit qu’elle a eu un mari, quelques aventures ratées pendant des spectacles, (cela, je m’en doutais !) , elle attend de moi que je lui donne confiance en tant que femme, que je lui apprenne…

Et, là, elle se tait…    

Je sentais depuis un moment qu’on quittait le strict domaine artistique.
« Je suis un vieil homme, tu es une femme encore jeune.
Je suis ton professeur, tu es mon élève. » Au mot près.
Je lui demande alors ce qu’elle attend que je lui apprenne.

Elle frémit ou frissonne, je ne sais pas, mais elle s’appuie plus encore sur mes épaules.
Ce qui finit par ne plus être confortable, elle debout, appuyée sur moi, et moi assis sur ce tabouret un peu dur à la longue !
Je me relève, ses mains toujours sur mes épaules, je la laisse venir contre moi, elle semble se blottir.
Son appartement est charmant mais, sous les toits, il fait vraiment très chaud, je transpire à grosses gouttes.
Je referme mes bras sur elle, ses seins contre mon torse mouillé.
Je lui parle doucement à l’oreille, l’exhortant à me dire tout ce qu’elle cache d’elle-même, ce qui la peine ou la met dans cet état.

Je lui dis aussi que j’ai vraiment trop chaud, lui demandant de me passer la serviette, qu’elle va chercher, me donnant la possibilité de la voir de dos, je pense qu’elle a un joli petit postérieur rebondi.
Elle éponge mon torse, comme timidement, passe la serviette sur ma nuque, reviens sur le torse, descend jusqu’à mon ventre.

Il y a contre un mur un petit canapé en tissu bariolé, je l’entraîne pour nous asseoir.
« Dis-moi tout. Tout ce qui te fait peur. Tout ce qui te bloque. »
J’ouvre un bras afin qu’elle se sente comme protégée et à l’abri de mon regard, supposant qu’elle se sentira peut-être gênée de se confier.
Elle me dit qu’elle ne s’aime pas, physiquement, que depuis sa première relation, elle avait 19 ans, elle a connu quelques hommes, avant et après son mari. Elle ajoute qu’elle a été « baisée » (textuel) mais qu’elle n’a jamais senti qu’on lui faisait l’amour.
Je pense alors qu’elle n’est pas la seule, malheureusement, à être passée à côté de l’épanouissement sexuel.

Elle se tait, je ne dis rien, je la garde au creux de mon bras, caressant légèrement son épaule.
Au bout d’un moment, elle ajoute qu’elle n’a jamais connu le plaisir que par elle-même, et rarement.

Ces confidences sont touchantes, émouvantes, je pense alors qu’elle ne peut vraiment pas jouer la comédie à ce point.
Je ne peux pas rester insensible, mentalement autant que physiquement.
Le sent-elle, je ne sais pas exactement, mais elle se resserre contre moi, posant son visage sur mon torse, glissant un bras contre ma taille.
Elle pose des baisers légers sur mon ventre, elle murmure qu’elle aime le goût de ma sueur.

La tête sur mon ventre, elle murmure si bas que je ne perçois pas ses paroles.
Je lui dis d’oser dire ce qu’elle ressent, de ne pas avoir peur de ses pensées, n’étant pas là pour la juger.
Chanter est depuis des années son plaisir, me dit-elle, et elle me le doit de l’avoir remise dans sa tessiture.

Elle ne sait pas pourquoi elle ressent ce besoin de se confier, de s’abandonner, ajoute-t-elle, en tant que femme.
Je ne dis rien, que pourrais-je ajouter !
Je la fais se redresser, je prends son menton dans ma main pour voir son regard.
Je pose un baiser sur son nez, un autre sur ses lèvres, léger, furtif.

Je lui dis alors qu’elle va rencontrer, un jour, un homme qui l’émeut, la fasse vibrer de désirs,
ajoutant combien le désir est primordial, un homme pour lequel elle oubliera ses craintes, ses mauvaises expériences.

Elle me dit qu’elle éprouve plein de désirs, d’envies, de rêves sensuels mais elle dit qu’elle doit être frigide.
Ah, le grand mot ! Combien de femmes pensent l’être alors que, la plupart du temps, c’est dû à l’incompétence de leur conjoint.
Sans être sexologue, je lui dis que la frigidité physiologique n’existe pas, que la cause est presque toujours psychologique, en dehors de rares cas dûs à des maladies.

Je lâche son menton en lui souriant et lui dis de prendre ma main et la poser sur son sexe.
Ses yeux sont brillants, son geste hésitant, timide sans doute.
Continue de me regarder, lui dis-je, je me rends compte qu’elle est humide.
J’appuie un peu plus ma main sur son sexe, le majeur glissant entre ses lèvres.
Manifestement, elle réagit à ce contact.
Elle ferme les yeux, les rouvre, la bouche entrouverte, comme essoufflée.
Je frotte légèrement mon doigt entre ses lèvres, remontant tout doucement vers son bouton.
Elle frémit, elle pose sa main sur mon poignet.

Je lui dis alors qu’en quelques minutes je viens de lui démontrer que son corps est ouvert au plaisir, que sa non-jouissance s’explique par des blocages, de mauvaises expériences, d’un rejet d’elle-même.
Je sens qu’elle est toute proche de jouir, j’ôte ma main, la pose sur son nez, sa bouche.
Je lui dis de respirer mes doigts, de sentir son parfum intime. Je m’aperçois que ses tétons bandent littéralement.
J’ai chaud, je bande légèrement, je mobilise mes pensées sur n’importe quoi.

Elle se laisse tomber sur moi, gardant ma main dans la sienne, léchant mes doigts. 

00001684 (Copier)

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Commentaires
M
culture et sensualité, douceur et érotisme définissent cette histoire. Il y a longtemps que vous aviez publié, je peux dire que ça me manquait
Répondre
M
j'aimé beaucoup aimé le film le Maître de musique, cette histoire m'y a fait penser au début. Et quand le professeur se transforme en une sorte de Pygmalion ça s'échauffe. Y aura t il une suite?
Répondre
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