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concerto à quatre mains
31 mai 2020

ELLE et LUI acte 1 scène 3

« Vous aimez me faire languir ? Cela vous excite de me torturer de la sorte ? »

« Vous torturer ? Que de grands mots, ma chère amie ! Pas du tout, je n’ai rien d’un tortionnaire. »

« Arrêtez avec vos chère amie ! Pourquoi vous être éloigné ? Dîtes-le, l’odeur de mon sexe vous repousse ?»

Ses yeux sont brillants, comme retenant des larmes.

« Eloigné ? Vous divaguez, je suis toujours là, accroupi entre vos jambes, mes mains sur vos cuisses, vos mains les recouvrant. D’ailleurs, pourquoi étreignez-vous mes mains si fortement ? »

« Parce que j’ai peur. J’ai peur que… je ne te plaise pas, que mon intimité ne t’attire pas. J’ai peur que tu me rejettes. »

« As-tu un rendez-vous ? Tu es attendue quelque part ? »

« Evidemment pas, quelle question idiote ! »

« Ah bon… je demandais … tu me parais pressée. »

« Oui, je suis sous presse, tu me mets une telle pression… Je ne suis pas pressée, je suis sous l’empire de mes sens, sous ton emprise… Je suis… tu vois bien dans quel état je suis, espèce de salaud de manipulateur… Manipule-moi… »

« J’ai bien des défauts, quelques qualités aussi, mais je ne suis ni manipulateur ni Machiavel ! »

« Vous êtes, Monsieur, un homme habile, malin, retors, vous êtes homme à aimer prendre le pouvoir. Je sais, et ce n’est pas d’aujourd’hui, Monsieur, je l’ai senti au travers de vos lettres que vous voulez exercer une sorte de domination. »

« Et si cela était, Ma Dame, seriez-vous tentée de fuir ? »

« Monsieur, cette hypocrisie n’est pas digne de vous, de nous ! Ai-je esquissé le moindre mouvement de fuite ? Oui, oui, trois fois oui, vous me manipulez, vous voulez me forcer à dire les mots… oui, j’aime votre pouvoir, j’en ai besoin et je ne comprends pas du tout pourquoi, ce n’est pas dans mon caractère ! »

IL dégage doucement ses mains, IL se redresse en lui souriant, les genoux ankylosés.

« Eh oui, chère petite Madame, on perd un peu de sa souplesse avec l’âge ! Déjà que je n’ai jamais été très souple. »

« Cela, je le sais depuis un bon moment, vous n’êtes pas souple du tout, cher Monsieur, un caractère plutôt rigide… Assieds-toi près de moi, prends-moi dans tes bras, prends moi toute. »

« Même si mon grand âge me le permettrait, je ne suis pas ton professeur, pas encore…

je ne te donne pas de leçons. Enfin… pas encore !

Mais laisse-moi te dire quelques petites vérités.

Comme en musique, le temps peut être long ou lent; adagio, vivace, allegro, andante, moderato, appassionato... 
Mais entre hier, avant hier ou la semaine dernière, ce même temps prend une apparence, parfois, interminable... 
La valse se joue toujours à trois temps.

Le temps des aveux, le temps des désirs, le temps des rêves, le temps des craintes, 
le temps d'une recette, le temps d'un concert, le temps d'un plaisir, le temps d'une confidence, le temps d'une tendre fessée et le temps d'un rire complice ! 
le temps d'une larme, le temps d'un souffle, le temps d'une étreinte,

le temps d'une patience impatiente, 
Le temps, prendre le temps de ne pas en perdre… ! »

 

« Tes mots, tes pensées que tu habilles toujours si bien de tes mots, de tes mots tentateurs, si justes. Je pensais me perdre dans tes mots, alors qu’en fait je me retrouve, grâce à tes mots, grâce à ta folle intuition. Grâce à toi.

Si, je t’en prie, sois mon professeur même si je ne suis pas une élève ; sois mon guide.

Pour Toi je veux être tantôt timide,

Tantôt provocante...

A l'instant une femme enflammée,

L'instant d'après une Autre...

Unique et changeante,

Toutes les femmes condensées en Moi...

Oui... je voudrais être cela...

Je suis tout cela...

J'aime à croire que je le suis,

Et sous ton regard je deviens...

Je deviendrais, peut-être…

Celle qui saura combler tes attentes…

Tantôt audacieuse

A la fois, pudique et impudique,

Tour à tour vestale et hétaïre…

Et encore… plus…

Timide... jouant de ma timidité, n'osant avouer encore...

Provocante... l'esprit imprégnant le corps...

 jouant de ma féminité... cherchant ton regard

Joueuse… jouant de mon inventivité sensuelle,

Des pulsions érotiques que tu m’inspires

Gourmande…et amatrice…goûteuse de nectars divins…

Suppliante... criant mon délicieux supplice...

Tout simplement… Vôtre, Monsieur…

Si tu me veux Tienne

Et si tu me laisses te prendre

Te faire Mien le temps de…

le temps d'un plaisir (offre-moi ton plaisir),

le temps d'une confidence,(laisse-moi te faire les miennes) 

le temps d'une tendre fessée (fesse-moi de toute ta tendresse)

 et le temps d'un rire complice ! (soyons toujours complices)
le temps d'une larme, (fais-moi pleurer de plaisirs)

 le temps d'un souffle,(souffle sur moi pour que je m’envole

 le temps d'une étreinte, (étreins-moi, ne me lâche pas) "

Comme elle est étrange cette frontière où le plaisir de l´un ne naît que dans l´existence du désir de l´autre, quelle contradiction magnifique. Quel équilibre précaire « j´aime si tu aimes et tu aimes si j´aime ».

« -Prenez la rose Ma joueuse, caresse-toi langoureusement, c´est ton amante.

Tente-moi, promène-la sur ton corps, excite-moi, mais ensuite je te prendrai. .....

Chaque centimètre de ta peau que tu caresseras sera mien..... Chaque endroit que tu toucheras sera mien. »

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Commentaires
C
je vous le souhaite Héloise
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H
suis toute jeune, 22 ans, j'ai eu 2 ou 3 copains, jamais arrivée au plaisir. cette série m'étourdit, que ne donnerais je pas pour être initiée par un amant comme celui ci
Répondre
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