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concerto à quatre mains
5 juillet 2020

Manuscrit échangiste - 9

J'aime ce genre de trouble qu'on éprouve au début d'une relation... ça fait très ado certes, mais je ne m'en lasse pas..)
Nous n'avions pas forcément le même mode de fonctionnement et j'avoue parfois, avoir été frustrée de ne pas reçevoir ce que j'aurais espéré...
mais tu me donnais autre chose que d'autres ne m'auraient pas forcément donné... les relations humaines quelles qu'elle soient engendrent toujours des frustrations, des attentes inassouvies. Si la proportion de ces dernières devient trop importante, alors, courons, fuyons et passons à autre chose
je pense que mes nuits ne vont pas être si sages que cela... ma quarantaine m'a donné un nouvel élan que je ne compte pas stopper de sitôt !

Vivre de ses passions ou faire un boulot pour bouffer et s'assurer une vie pépère. Dans les deux cas des risques existent et peuvent toucher différents domaines. Moi j'ai fait ce choix de bosser pour me nourrir en privilégiant mes histoires de cœur et de cul (je résume mais c'est à peu près ça).
Ma principale motivation était quand même de tout faire pour ne jamais me sentir dépendante de qui que ce soit.
Même si j’ai aimé l’être de toi et tu en as joué et j’aimais que tu en joues.
Je me rappellerai toute ma vie ce jour où tu as débarqué chez moi sans prévenir, très tôt un matin,j'étais à la fenêtre, je t'ai vu te garer.
Immédiatement, une émotion incontrôlable m'a fait mouiller, j'étais nue sous mon grand tee shirt, pas encore débarbouillée.
J'ai ouvert la porte avant que tu sonnes. Tu m'as prise dans tes bras, sans un mot.
Tu as caressé mes fesses, ma chatte, tu as pris ma bouche, je tremblais.
Et toi, te rappelles-tu avec quelle fébrilité je t'ai déshabillé, ça a même fait sauter un bouton de ta chemise!
Comme si c'était hier, je me souviens du poids de ta main sur ma tête.... brrr... Ce jour là c'est moi qui t'ai fait l'amour,
c'est moi qui ai joui de toi, c'est moi qui t'ai fait gémir ...
J'envie parfois les personnes qui vivent de leur passion mais je n'envie pas leurs inquiétudes face aux incertitudes d'avoir demain encore de l'ouvrage.

« Plaisir d’amour ne dure qu’un instant, Chagrin d’amour dure toute la vie »…
vieille chanson maintes fois citée…Pas forcément vraie, d’ailleurs.

J’ai appris par ta chère amie que ton cœur s’était envolé vers le Canada…J’ai donc découvert avec un vrai intérêt et presque avec émotion, tes pérégrinations amoureuses et, une fois encore, merci de me les avoir fait partager.Il y a évidemment bien longtemps que nous nous connaissons…

il est fort probable que l'amour que je porte aux hommes ne me vient pas de ma mère.
Par contre, mon côté volage est surement un héritage paternel.le cœur ne remplit pas un frigo,
le vrai a tendance souvent à se perdre par instinct de survie, ou pure connerie parce l'apparence et le superficiel régissent notre monde.
Quant-au corps, il est parfois bien facile de le faire taire pour laisser place libre au cœur

Que suis-je devenu depuis tout ce temps ?
Je crois être resté moi-même, avec les petits changements imperceptibles que la vie entraîne jour après jour, mois après mois.
Figure-toi que j’ai vieilli…si si, sans aucun doute !
Sans doute aussi suis-je devenu plus sage tout en conservant ma « folie », mon enthousiasme, ma faculté à décoller…
Bon, c’est vrai, à force de décoller, on se casse parfois la gueule… mais on se relève et on repart…
A chaque jour suffit sa peine…Je suis devenu beaucoup moins patient avec les cons, les imbéciles, les infatués d’eux-mêmes, les tièdes, les médiocres…

Je me rends compte à quel point je ne m'étais pas vraiment trompée sur toi, sur ce que tu es. Seulement voilà, j'avais toujours cette impression d'avoir à deviner avec toi parce que même si tu n'es pas une tombe, j'aurai aimé que tu saches t'ouvrir plus encore avec moi.

Quand cela arrivait, pas assez souvent, je me suis rendu compte à quel point j’aimais t’ouvrir… Je sais avoir été parfois maladroite…
 C'est tellement compliqué les relations humaines...
Difficile souvent de concilier les attentes de l'autre avec nos propres attentes. Sans doute suis-je trop exigeante.
Peut-être aussi ne suis-je pas suffisamment à l'écoute.
Et puis j'ai cette fâcheuse tendance à ne poser que peu de questions en espérant que l'autre me dise les choses sans avoir à demander.
Pour ma part, la parole m'a permis de me sauver du pire (quoique... un suicide n'est terrible que pour ceux qu'on laisse derrière nous et qui nous aiment), de m'aider à panser mes plaies. Mais j'ai conscience que ce qui m'a fait du bien à moi, ne fait pas forcément du bien à tout le monde.
Mais non, je ne suis pas jalouse, enfin, j’espérais sans le dire que tu ne faisais pas de bien à d’autres….

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Commentaires
M
C'est beau, c'est tendre, c'est érotique, c'est triste, ça fait parfois sourire et ça émeut chaque fois.
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J
Chaque épisode témoigne de tendresse, de sensualité, peut-être même d'amour, et j'aime la délicatesse de l'érotisme des deux
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C
Eh oui, la jalousie est un sentiment humain, universellement partagé! Vous n'avez pas tort, si on écrit, n'est-ce pas pour partager ses émotions?
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I
bien sûr que la jalousie est toujours là. Ces lettres sont trop belles pour ne pas être émue. je soupçonne que vous les publiez aussi pour émouvoir vos lectrices
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