Pris à la gorge
Rouge gorge ou gorge rouge… gorgée…
ELLE :
Ma gorge si douce
Dans des baisers précis, elle s'approchera de votre centre
Une fleur, une rose, les pétales de ses lèvres
Une fleur qui choisirait une tige pour s'y épanouir
Une gorge, une bouche et la caresse humide
LUI :
Qui s'immiscera..
Et qui se cambrera sous l'effet de ta langue,
ELLE :
Y dépose les gouttelettes de ma salive chaude
A chaque voyage de ta bouche la raideur du mat …
LUI :
Impudique et orgueilleuse colonne:
Pilier qui se voue au culte de Vénus
Et se rompt maintenant à celui d'Aphrodite.
ELLE :
A chaque fois, je m'approche d'abord du gland
LUI :
Ventre creusé... Râle en douceur...
J'aimerai cette langue qui le narguera....
Le titillera... le contournera...
ELLE :
Pour mieux te prendre en ma bouche volcan…
Pour mieux le happer, le prendre tout entier
Jusqu'à mes lèvres collées à ce ventre tendu....
Et que je sente en moi les battements du plaisir
En écho sous cette chair…dans ces veines enflées de désir…
LUI :
Tu t'arrêtes, dans le temps d'un regard vers moi:
Homme au ciel…
Ma Muse joue de la langue entre mes cuisses
Joues creusées, boisson sacrée
Langue douce, qui apprivoise …
Qui se cambre encore pour que ta bouche vienne
Et revienne toujours à son extase
Le sucer goulûment qu'il en perde pied et souffle…
ELLE :
Tandis que les lèvres redeviennent câlines
Mes mains s'invitent sur tes fesses dénudées
Les caressent, les empaument, muscles ronds, muscles chauds
Du bout des doigts, et d'une main de soie, je flatte tes bourses
Il n'y a plus que douceur, chaleur et gourmandise dans ce huis clos sensuel…
Et plus aucun contrôle, les désirs en tourbillon
Juste un ventre qui se donne
Une bouche qui s'offre
Danse humide, caresse intime, cadeau de celle…
Qui voit dans ton regard rompre tous les remparts
Qui voit dans ton regard venir la délivrance
LUI ;
Qui me tends, me contracte, me rétracte
S'immobilise en fixant ailleurs mon esprit,
Qui respire profondément, lentement
ELLE :
Qui sens l'échappée, l'échappatoire que tu combats
Qui sens aussi son heure venue
Qui se mets alors face à mon cul
Profond canyon qui en vain tente de se fermer
LUI :
Je suis pris à la gorge...je suis trahi.