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concerto à quatre mains
21 mai 2020

Memento

Je voudrais être un virtuose de la lenteur, de la ferveur,
d’une certaine arythmie, virtuose de l’effleurement…
Je me laisse trop vite aller aux caresses trop vives…
il me faut apprendre, (sic !) à la faire terriblement plus languir.
Je voudrais que, petit à petit, elle commence à aimer en elle ce qu’elle n’aimait pas encore, depuis qu’elle me voit, justement, l’aimer.
Oui, je sais, la tâche est grande…
J’ignore si je suis grand maître en la matière.
Ce que je sens c’est qu’elle ne déteste pas « cela ». Pourquoi ?
Sa coquine in-docilité pourrait bien abuser de mon autorité.
Elle attend avec convoitise ces picotements qui attisent le feu en elle, mes mains effleurant son postérieur puis, soudainement venant le rosir…
Elle ne connait que deux mots pour savourer son plaisir, calmer les battements de son coeur, dans la paix : STOP… ou ENCORE …

                                                                            agenoux

Quand les utilisera-t-elle ?
Coucher avec elle ? Non… pas si vite…
M’enliser dans la tiède incurvation du lit nidifié
Qu’elle se love dans cette chaleur animale ; chatte ronronnante…
Pour ses mains assoupies, leurs caresses vaporeuses aux ellipses aléatoires…
Pour tous ces chuchotements, ces roucoulements : mélodie de nos désirs.
Pour ses mains soudain réveillées et leur cavalcade passionnée,
Pour nos jambes mêlées; lianes nourries à la même sève,
Coucher avec « vous »… Sans doute…
Pour ces baisers multiples aux saveurs sucrées et acidulées,
Pour l’amour fauve, le sabbat sacrilège,
Les soupirs et les râles jusqu’au point convulsif du non retour
Et la perdre entre mes bras,  tour à tour virginale et catin,
Pour l’offrande et puis la possession,
Pour nos respirations parallèles qui battent l’amble,
Pour tous ces rêves qui lui appartiennent et dont je ne suis pas,
Pour tous ces songes fabuleux qui m’absentent d’elle,
Au berceau de la nuit…Pour l’aube renaissante
Et le bonheur radieux de la regarder s’éveiller auprès de moi !
Au secret de la chambre, ou de n’importe quel endroit, j’aimerais…

                                                                 amourcourtois-1gd (Copier)

ces instants sans lisières qui oscillent entre éveil et somnolence.

Ces instants où le monde extérieur devient hypothétique.
Dans les replis de la couette, le temps chiffonné s’enlise ; jusqu’à l’oubli.
Mais il suffit d’un tressaillement pour que l’air se mette à vibrer sous l’arabesque d’un geste engourdi.

Celui de son bras qui s’étire, de sa main qui effleure ses cheveux…
Ma main vient s’échouer sur sa nuque.

Diaphane, elle épouse la courbe de l’épaule avant de glisser délicatement sur la sente médiane du dos.

Puis elle creuse le vallon de ses reins avant d’embraser la fêlure entre les dunes de ses fesses si joliment dodues.
Ses cuisses s’écartent imperceptiblement mais ma main ignore cet appel muet et poursuit sa flânerie, redessinant le galbe des mollets pour finir, bracelet de chair, autour de ses chevilles. Ou de ses poignets.

 

                                                                                                    fem deshabille

                                                                                                     fem ombre

                                                                                                     

 

Et sa peau assoiffée se fait « buvard » au creux de ma paume.
Dans ce parler muet qui n’a pas de mots.

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