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concerto à quatre mains
22 mai 2020

Les boules

Elle a 30 ans, 40 ans,  50 ans, peu importe, elle se sent en quarantaine.

Elle se réveille, elle a une boule au fond du ventre

Grosse comme une perle fine, rare comme un œil de tigre

Chère comme une pépite d’or.

Elle dort mais souvent se réveille, cette sacrée boule.

Elle la regarde, elle la surprend…

Elle monte et redescend sans crier, j’entre !

Elle la nargue fugace et furtive comme une maligne

Elle n’a de cesse que de lui souffler bigggrrre

« Boule boule ma boule, roule roule roule encore… »

Elle, forte et fragile, craintive et pleine d’espoirs

doit laisser « l’autre » prendre sa boule, sa boule d’angoisses,

sa boule de souffrances passées.

Elle devrait savoir qu’un jour, elle sera capable de dire :

« Je n’ai plus de peurs, l’angoisse n’est qu’un souvenir doux,

Je vais t’attraper, petite boule, te caresser te respirer

Apprendre à t’apprivoiser et si je peux, t’oublier…

Parce que chaque jour, je vais de mieux en mieux »

 

                                                                                              cueillette

J’imagine que cette femme, probablement coquette parfois, attentive à son apparence, prend le temps de se maquiller le matin, peu ou prou,

Après avoir fait suavement pipi dans sa baignoire, toute écolo qu’elle est, et après s’être ‘’débarbouillée’’  …

Je lui dirais :  « Madame, trouvez le temps de vous regarder au fond des yeux, devant votre miroir, vous sourire,

vous « reconnaître » pas tant physiquement mais mentalement au travers de votre corps.

Ce corps qui a probablement comme tout un chacun, des souvenirs douloureux, qui vous bloquent par ici ou par-là !

Si j’avais eu le temps de vous connaître un peu plus, probablement me serais-je laissé aller à vous conseiller :

« Tu le veux, tu le sais, mais tu t’en veux.

Tu t’en veux de ne pas vraiment savoir ce que tu veux.

Toute seule, tu te fais perdre la boule.

C’est comme si tu t’étais donné un coup de boule.

Mystère et boule de gomme, je te vois dans ma boule de cristal !

Parfois, le soir, sous la couette, tu te mets en boule,

tu caresses tes chers petits calepins

Et tu ressens parfois une boule au ventre.

Certainement, les incessantes pensées conduisent à un effet boule de neige.

Aux heures tardives de la nuit ou trop tôt, l’heure est boule de cristal, comme a dit Octavio Paz.

Le même auteur qui rappelait qu’en espagnol, on appelle parfois le postérieur - la caja con un solo ojo -,

la face avec un seul trou/oeil, le mot étant ambivalent dans cette langue. La face regarde, mais en cyclope.

C'est l'autre visage qui devient un versant caché, mystérieux...

Ton postérieur ne ressemble probablement pas à deux boules mises côte à côte,

Mais à une seule boule, celle-là même qui pourrait inspirer… des folies !

Et pourtant je ne suis pas rond comme une boule, chère petite boule de suif !

Parfois, tu te fous les boules, tu tentes de te consoler en pensant à ton âme, petite bulle d’air dans une boule de chair !

Et pourtant, une question d’importance, comment joues-tu aux boules ? »

 

                                                                                                        couple sexe

Je ne suis pas certain qu’elle m’aurait écouté aussi attentivement qu’il aurait fallu

Mais c’était mon devoir, en quelque sorte, de le lui dire, tenter de lui inculquer quelques vérités premières.

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Commentaires
M
le titre est trompeur mais le texte est très réussi et dénote une grande attention
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