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concerto à quatre mains
24 mai 2020

Si d'aventure... une femme raconte

"Si d’aventure, nos corps venaient à se mélanger, comme nos esprits font, je voudrais prendre le temps de la découverte.
Lire votre corps, comme on lit un livre. Le regarder. L’admirer. Inconnu, j’ignore tout de vous… sauf ce que vous me donnez.
Mais un corps a toujours des histoires à raconter : le titre sur la couverture, est engageant. Vous le savez, si l’approche m’accroche, je m’accroche !
J’ignore les chapitres et leur contenu, mais il est des livres qui ont du vécu, et l’odeur du papier, m’exalte d’entrée.

livre



L’idée qui me vient alors, n’est rien d’autre qu’un fantasme que vous avez nourri et laissé s’ancrer dans mon esprit.
Ce sont des mots qui donnent vie à une pensée.
Ce n’est qu’une pensée, loin de la réalité.
Mais c’est ma pensée, et elle me plait.

Si je devais, je vous attendrais dans une chambre dont le grand lit est séparé de la salle de bains par une porte en bois.
J’aime la chaleur du bois.
La chambre serait simple, des murs de pierre, des draps et des rideaux blancs.
Des coussins sur le très grand lit, il y en aurait de trop.

Je vous espérerais, comme un rayon de soleil.
Allongée, adossée à ces coussins, je lirais… évidemment.
Ce sont les mots qui nous ont rapprochés.
Vous me feriez attendre, comme toujours, comme encore.

J’aime les peignoirs blancs en nid d’abeille. 
Il y en aurait un qui vous attendrait. 
L’autre, je le porterais. 

Je crois que mon cœur battrait de vous entendre marcher.
Vos pas résonneraient. Mes sens en éveil.
Vous frapperiez à la porte.
Je ne dirais rien, je vous glisserais un billet « Entrez ».
Nous nous sommes tant écrit, pourquoi ne pas aller jusqu’au bout ?
Debout, devant moi, je réaliserais
Je tremblerais, mais ne bougerais pas. 
Juste vous tendre un second message : « Le peignoir dans la salle de bains… »

L’attente interminable jamais ne se solderait.
C’est la porte qui, s’ouvrant, me fera trembler.

Assise au bord du lit, les mains de chaque côté, je vous regarderais entrer dans la chambre.

Seuls vos yeux noirs existeraient alors. 
« Laissez-moi vous découvrir ! »
Je vous déshabillerais du regard. Effleurant du bout de mes doigts tremblants et intimidés votre visage, je fermerai les yeux, savourant chaque centimètre de peau.

confession

Mes mains vous apprendront par cœur, mon esprit vous dessinera et vous réalisera.

Vous serez cet homme à qui j'appartiens déjà, vous existerez enfin.
J’approcherai mon visage de votre cou pour venir y chercher l'odeur de votre peau, vous ne sentirez que mon souffle,

il s'accélèrera, sera chaud, et je lutterai pour ne pas prendre le dessus sur mes émotions.

Vous ne direz rien, puisque ce sera le seul moment où vous serez à moi.

S'il vous plait, laissez-moi faire, laissez-moi aller jusqu'au bout de ce besoin, de cette envie.
Regardez-moi dans les yeux, ne me quittez jamais du regard, vous m'aurez ainsi mieux encore.
Je laisserai mes mains se promener sur votre torse fort et majestueux, descendant jusqu'à la ceinture que je déferai, doucement.

Parce que je sentirai votre regard pénétrant sur moi, parce que je verrai votre sexe se dessiner sous le tissu malheureusement immaculé.

Mes yeux vous arpenteront ; n’ayant de cesse de trembler et ma respiration trahira plus que jamais mon désir.

Je serai celle que vous attendez de moi ; celle que je suis. 
Lorsqu’enfin, elle sera tombée à vos pieds, que le peignoir sera posé sur vous comme un rien,

je glisserai une main sur votre ventre, l’autre la rejoignant où l’encolure sépare les pans,

et tout en remontant jusqu'à vos épaules, guidant sa chute sur vos reins, je vous en débarrasserai.

Il tombera à vos pieds, à son tour, et mes mains désireuses de connaitre celui qui est mon maître,

découvriront votre dos, elles viendront chercher vos coudes pour que je puisse sentir la force de vos bras.

 

Prenant dans mes mains vos poignets, je les regarderai sous toutes les formes. 
Chaque doigt, chacune de vos paumes, le dessin de votre ossature, vos ongles.

Je les ouvrirai, les fermerai, les observerai, les craindrai, les désirerai. Embrasserai vos doigts, les gouterai avec gourmandise.
Et sur votre bouche se dessinera alors ce sourire en coin que vous avez, le pli au coin de vos yeux s'accentuera,

et votre torse se gonflera, vous aurez compris ma soumission et mon désir de l'être, mon désir de vous; parce que c'est vous. 
Et sans jamais savoir trop pourquoi... Sans même me poser la question.

Je chercherai à vous regarder sans pouvoir, vous m'impressionnez et j'aime ça.

Je regarderai alors votre cou, et les pulsations que votre cœur inflige à votre corps, de partout… 
Apprécier l'intensité de ces pulsations…
Je voudrais pouvoir découvrir de mes mains ce sexe qui m'appelle dans mes fantasmes,

ce sexe que j'imagine encore et encore, à chaque fois que je conduis, que les vibrations de ma voiture me font frémir. 
Toucher votre gland qui perlera de désir.
Je ne ferai que vous découvrir. 

Enfin, je passerai derrière vous, et viendrai regarder la beauté de votre corps d'homme, la puissance de vos reins,

le galbe viril de vos fesses, vos cuisses, et votre dos. 
Toujours ce dos d'où naîtra la puissance de chacun de vos « va », ce chacun de vos « vient ». 
Ce dos, je veux le voir lorsque vous m'aurez bandé les yeux, ce dos je veux l'imaginer lorsque je ne serai plus que ce que vous aurez fait de moi. 
Vos mains, je veux les sentir sur mon corps insolent et désobéissant. 
Votre sexe, je veux le sentir entrer et sortir, se glisser, s'enfoncer, rester, m’investir. Je veux le goûter et le savourer.

Quant à votre voix, je veux l'entendre, l'écouter, la suivre.

Ecouter vos mots qui me chavirent, si doux, si tendres, ceux que vous me murmurez si audacieux, si crus, comme un secret dans le creux de l’oreille.
Je les garderai, tel un trésor bien caché… Notre trésor.
Vous, ma Douceur.
Je vous laisserai me déshabiller… à vous de me dire comment vous vous y prendrez."

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Commentaires
L
au fur et à mesure je navigue sur vos textes, celui ci me laisserait presque muette
Répondre
N
les yeux écarquillés, le souffle court, la femme qui raconte est magnifique. Oser dévoiler ses pensées, ses envies de cette façon si belle dans son impudeur, j'aimerais la féliciter. Et lui dire que je l'envie
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