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concerto à quatre mains
19 juin 2020

ELLE et LUI Acte 6 Scène 1

« Depuis longtemps il y eut des moments où mes pensées s’en allaient vers vous,
Depuis longtemps, Ma Dame, il y eut des moments où mon corps se mettait en éveil à cause de vous, dans la solitude de mes rêveries.
Il y avait aussi ces moments où j’espérais que mes mots s’immiscent en toi et te fassent tressaillir, à toute heure, ignorant le moment où tu me lirais.
Faisant de toi une femme ouverte aux désirs de sexe
Lire et sentir les frissons te remonter le long de la colonne.
Percevoir que tu étais étourdie par les rêves prenant vie.
Faire s’ouvrir tes cuisses, se cambrer ton dos…
Faire s’ériger tes seins et se fermer tes yeux…
Avoir des sensations de plaisir dans ton ventre
Sentir les spasmes venir dans ton antre
Depuis longtemps il y eut des moments où je désirais intensément être ton diable
Qui mettait le feu dans ton corps
Qui enflammait tes folies retenues
Qui mettait en alarme tous tes sens.
Depuis longtemps il y eut des moments où je me voyais t’enivrer de mes caresses
Recherchant tes baisers et t’offrant les miens les plus doux.
Et le plus fous.
Depuis longtemps il y eut des moments où je souhaitais te recevoir en moi
Aussi fortement que je brûlais que tu me prennes en toi.
Oui, toi qui es femme, très femme, toi qui es douce et parfois taquine,
je te veux ma timide et perverse complice, je te veux ma belle et ardente Salope,
que ta bouche devienne l'écrin de mon sexe et mon élixir ton plus cher remède...
Que ton corps soit mon terrain de jeux favori,
ta croupe les collines où j'aime à promener mon regard,
que ton ultime porte d’amour devienne ma grotte favorite et que tu me dédies toutes ses envies,
Que ton sexe pleure sans cesse d'émouvantes et délicieuses larmes de désirs...
et puisses-tu encore et encore désirer pisser pour moi... »

couple sexe

« Tu m’as blessée. Comme si tu m’avais repoussée et je… »

« Viens dans mes bras, viens contre moi » lui dit-il en s’allongeant à nouveau.

« Je suis attristée, je croyais que tu connaissais intimement la femme que je suis, avec ses faiblesses, ses pulsions, ses élans…
J’ai une envie folle, sauvage, irrépressible… »

ELLE se sent si bien dans ses bras, retrouvant le chatouillis des poils de son torse sur sa poitrine.

« Quelle envie sauvage, ma mie que je ne veux pas triste ? »

« Je ne te la dirai pas, je te la ferai subir…Tu m’as fait passer par… »

«  Oh oui, oui, trois fois oui ! Plaisir de vous faire passer par là, Ma Dame, où vous devinez que je veux vous placer, si ma volonté est explicite.
Plaisir à en passer par où je devine que vous voudriez,
Ni l'un ni l'autre n'exigeant jamais rien, toujours d'accord sans se le dire, par connivence.
Envie de vous palper des yeux comme un paysan sa terre.
Joie du coeur, faim du corps, soif de bien-être de la tête dans le feu du corps.
Respecter sa partenaire, c'est la plier, pour son plaisir, à mes caprices, et me plier parfois aux siens pour le sien.
Alors, je voudrais, Ma Dame, tout de suite, vous plier en quatre, en huit, simplement en deux. Cul par-dessus tête? »

Sa voix, basse, rauque, profonde. ELLE la reçoit dans son corps dans son cœur comme des vibrations.

ELLE l’écoute les yeux fermés, ELLE le sent là, prêt d’ELLE, en ELLE.
Ses inspirations la tiennent en haleine, ses expirations accélèrent ses battements.

Parfois, ELLE se surprenait à se cambrer d’un coup, suivi d’une inspiration rapide et d’un frémissement dans le bas du dos.
Sans le vouloir même ses doigts se cambrent suite aux tressaillements.

ELLE l’écoute, le réécoute, ELLE ne s’en lasse pas.

Le son grave dans ses oreilles la pénètre.

Dans ses pensées ELLE le retrouvait. Il était là, derrière ELLE.

Maintenant, devant lui, contre lui, ses seins écrasés contre son torse, c’est comme si son souffle chaud sur sa bouche lui donnait la chair de poule, le ronronnement de ses mots font vibrer son cerveau.

ELLE entre peu à peu dans un état de transe, ELLE est menée dans un monde de romance.

Des mots susurrés, des gestes comptés, des paroles chuchotées, ELLE s’incline à ces mots,
ELLE se déploie aux contes, ELLE perçoit les chuchotements.

Des caresses de consonne, des pressions de voyelle, des inspirations de virgule, des respirations de point. Des sujets frémissants, des verbes ardents, des conjonctions trépignantes, des adjectifs de passion.

Il est là, il l’entoure de sa voix, il la caresse de ses notes, il fait courir les noirs sur son cou, il fait sauter les blanches sur son ventre, il reste en silence sur ses seins, il tourne une gamme sur ses fleurs, doucement il descend et joue sur les temps qu’il monte et redescend dans son corps, il use de la clé pour entrer, il se met au diapason. ELLE entonne ses gestes doux, ELLE répond en harmonie. Il continue ses gammes, il poursuit sa mélodie.

Au fond de son corps, entre ses parois, il ressent son tempo, battements de son cœur, interlude de son corps. Avec des mouvements crescendo, les lyres se font sentir, l’orchestre se met à jouer, les tambours battent à tout rompre, un double chant en union indique des accords parfaits. 

Le retour de son esprit dans une réalité éperdue : le temps d’une musique, de temps d’une écoute le temps d’un sourire.

« Et si, moi, je te mettais cul par-dessus tête ? »

Ils restent enlacés, dans le cocon d’une indicible douceur, leurs respirations se confondent, se mélangent, le désir les fait transpirer. IL dépose de petits baisers sur son nez, sur ses lèvres ; ELLE lui dispute sa bouche qu’ELLE aime à baiser, ses mains plaquées au creux de ses reins, la moiteur de leurs sexes se mélangeant.

« Tu ne seras plus jamais seule, ma petite chérie, que je sois près de toi ou absent, puisque tu as un autre regard sur la vie, et sur toi.
Je mourrai avant toi, c’est dans l’ordre des choses, mais tu ne m’oublieras pas tout à fait…
Te resteront des souvenirs, mes conseils, mes exhortations.
Demain, après-demain, la semaine prochaine, tu t’éveilleras avec la pensée de moi,
tu regarderas tes collègues, tes amis, droite et battante et confiante. Et dans ton quotidien,
tu sais bien que je ne serai jamais très loin… quand tu feras ta toilette, quand tu t’habilleras,
quand tu lècheras tes doigts après avoir mangé une fraise…
Tu auras le souvenir de mon premier jet en saccades blanches et abondantes... »

« Mon merveilleux salaud, tu ne me l’as pas encore donné ton jet… »

« Sur tes lèvres, ou dans tes mains, ou sur tes seins, tu auras mon regard, quand il dit que là, ça ne rigole plus... tu auras mon regard, quand il dit que ça tendresse aussi... tu auras ma fouille qui te mouille... tu auras ma mouille qui te chatouille quand ça coule...
Tu auras le feutré de mes pas et l'odeur de la cigarette...
Tu entendras le son de ma voix qui te gronde résonner sur tes murs
Tu auras mes sourires quand je te regardais, sur ta peau tu auras la chaleur de mes caresses…
Sur tes fesses tu garderas l'ardeur de mes claques et dans ton cœur, la caresse de ma tendresse. »

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Commentaires
A
Mes pensées s'envolent dans l'éther, depuis si longtemps...
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C
Je vous le souhaite!
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L
Comme il doit être doux de garder dans son coeur la caresse de la tendresse d'un homme.
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I
Votre plume foisonne, elle glisse de la tendresse à l'érotisme, et moi je glisse sans me retenir dans des fantasmes inconnus.
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H
je n'étais pas venue depuis longtemps, je retrouve tes folies érotiques avec émotion, je lirai le reste ce week end.
Répondre
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