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concerto à quatre mains
21 juin 2020

ELLE et LUI Acte 6 Scène 3

 

IL ne comprend pas pourquoi IL aime tant leurs confidences bouche à bouche.
IL sent confusément qu’ELLE aussi ressent cela comme une ineffable caresse.
Une caresse à leur cérébralité. Qui fait corps avec leur sensualité exacerbée.
IL sait qu’IL ne peut plus esquiver, échapper à l’envie qui la submerge.
A-t-IL seulement le désir de s’y soustraire ?
IL reconnaît qu’ELLE l’a enflammé et IL en est abasourdi.

« Je vais te confier quelque chose d’important, quelque chose que tu ne soupçonnes pas.
Je n’ai pas envie maintenant. Vraiment pas. Ne m’en veux pas. Je ne peux pas. »

IL reste quelques secondes dans le silence. IL la sent se crisper.

« Je n’ai pas du tout envie…Je ne peux pas échapper à tes folles demandes… »

« Salaud, salaud, tu t’amuses, tu te joues de moi, tu me fais mal juste avant de me faire un bien fou… »

« Ma Dame, avant de me livrer à vos fantasmes, il me faut vite me glisser sous la douche.. »

« Non ! Il n’en est pas question. »

« Je vous l’assure, c’est pourtant une nécessité, vous m’avez donné trop chaud, vraiment trop… »

« Non et non, tu n’as pas plus chaud que moi. Et à supposer que tu aies vraiment si chaud, c’est à moi de te donner encore plus chaud. Ce sont tes parfums, les saveurs de ton corps qui m’émeuvent, m’excitent, pas les odeurs de savon !  »

ELLE sort de ses bras, plaque sa bouche contre la sienne et le force à s’allonger.
IL la regarde s’asseoir sur ses cuisses, ses yeux ont retrouvé cet éclat extraordinaire.
ELLE pose les deux mains sur son torse, se penche, pose sa bouche sur la sienne et murmure :

« Ne sens-tu pas que je vais te prendre, te posséder, comme mes envies le veulent depuis des heures ?
Je veux t’entendre dire tout ce que je vais t’offrir, tout ce que je vais te faire subir… »

« Tu lèches mes seins, ta salive coule sur eux. Tu les prends entre tes doigts, tu les titilles… Non, tu les pinces…
Ta langue tourne autour du gauche… »

IL a fermé les yeux, tout son corps à l’écoute.

« Regarde-moi… Sens-tu que tu me fais heureuse ? Ne me prive pas de ton regard, c’est dans tes yeux que je trouve la plus intense caresse.»

« Toi aussi, regarde mes yeux, prends mon regard pour le garder enfoui au fond de toi. C’est dans les yeux qu’on peut mesurer l’étendue de la tendresse. Et je ne te veux pas autrement que dans la tendresse. La plus douce, la plus folle. »

ELLE se frotte doucement sur ses cuisses, consciente qu’ELLE coule, étourdie.
« Je sens ton sexe mouiller mes cuisses. J’aime l’émotion que tu ressens. Je ne veux rien de toi sans émotions. »

ELLE glisse un peu plus haut pour caresser sa queue de sa chatte. IL tend les bras pour caresser ses seins.
« Non, ne me distrais pas par tes caresses, ne me touche pas, ne sens-tu pas qu’à cet instant je veux être ta maîtresse ? »
« Tu es mon amante depuis quelques temps… »

ELLE pince un peu plus le téton qu’ELLE a gardé entre ses doigts, le triture, le fait rouler.

« Je fais à tes seins ce que j’aime que tu fasses aux miens… »

Sa voix s’est faite plus basse, sa respiration s’est accélérée.
IL est ému de voir que la fleur de ses seins est comme en érection.

« Quand je suis yin tu es yang
Si je suis yang tu es yin
Tu es le yin de mon yang
Et le yang de mon yin.

yin


Qui sait pourquoi depuis des semaines interminables, je vis habitée par toi, possédée par toi, aimantée par toi ?
Pourquoi je ris et je pleure dans le même instant, je brûle et frissonne d'un seul tenant ?
Pourquoi mon corps semble téléguidé et mes pensées court-circuitées ?
 »

Tout en murmurant, ses yeux dans les siens, ELLE a pris son sexe entre ses deux mains, ELLE s’est un peu soulevée pour pouvoir frotter sa queue à sa chatte, comme une caresse qu’ELLE désire recevoir.

« Je ne veux te sentir émue que par ma tendresse et que tu sois toujours dans le besoin de la mienne. Ecoute bien, ma sorcière, pendant que tu te branles sur ma queue…

« On aime d’abord par hasard,
Par jeu, par curiosité,
Pour avoir dans un regard
Lu des possibilités.

Et puis comme au fond soi-même,
On s’aime beaucoup,
Si quelqu’un vous aime
On l’aime par conformité de goût.

On se rend grâce, on s’invite
A partager ses moindres maux ;
On prend l’habitude vite
D’échanger de petits mots.

Quand on a longtemps dit les mêmes
On les redit sans y penser
Et alors, Mon Dieu, l’on aime
Parce qu’on a commencé. »

Par réflexe sans doute dû à l’émotion, ses deux mains se sont resserrées sur son sexe,

Elle laisse couler ses larmes en lui souriant.

« Comment peux-tu … m’émouvoir… si … intensément… Flûte, tu me fais pleurer…
De bonheur… Apprends-moi le théâtre de la vie… Apprends-moi à vivre chaque jour pour chaque jour…
Enseigne-moi le plaisir de l’instant partagé, puis de l’instant suivant… »

« Je ne peux pas rester « indifférente », ou bien « faire semblant », ou encore « passer outre » à tes mots, tant ils sont vrais.
Tu as raison, je suis seule. Au milieu des miens. Non, je suis et reste solitaire. Sauf depuis que je te connais.
Tes mots m’accompagnent. Depuis longtemps. Quand je suis seule ou entourée.
Quand je marche dans la rue. Quand je passe mes mains sur mon corps sous la douche.
Je m’en abreuve, j’accepte « ta vérité », « ta  vision », «  ta photographie de moi ».
Je m’imprègne, je « me » photocopie, et me l’imprime, je goûtais depuis si longtemps ton écriture, je raffole de tes mots qui deviennent mes vérités…Je garde jalousement toutes ces merveilles en moi…Ils sont miens, c’est un cadeau rare et précieux, aussi fort que qu’un diamant offert. Tous ces mots brillent de mille feux en moi… »

ELLE aime infiniment le désir qu’IL lui inspire depuis…depuis… ELLE ne sait plus !
ELLE se rappelle qu’IL lui avait dit qu’il préférait bien plus le désir au plaisir stricto sensu.
Maintenant, ELLE comprend, ELLE ressent la primauté du désir.
Tenir son sexe entre ses mains est évidemment pour ELLE un plaisir mais c’est surtout la myriade de désirs éprouvés avec lui qu’ELLE aime.
Il y a si longtemps que les désirs l’ont transportée. Il y a si longtemps qu’ELLE n’avait pas eu les cuisses inondées d’envies.
IL la regarde toujours

« Pourquoi souris-tu ? »

« Je pensais furtivement à ma renaissance, je pensais au plaisir, au désir que me donne ton sexe dans mes mains ! »

ELLE se penche sur lui, relève ses cheveux sur ses épaules et dépose un baiser sur le bout de son sexe. ELLE est si émue, tendue qu’ELLE ne sait plus où est sa respiration.

« S’il te plaît… dis ce que je te fais… accompagne de ta voix ma découverte de toi… s’il te plaît ! »
« Tu me suces du bout des lèvres et me branles en même temps,

calquant le rythme de ta main sur celui de ta bouche …Tu replies tout doucement mon prépuce… oh, je t’en prie… …
tu redresses la tête tout en me gardant en bouche
tu serres ma queue dans ta main possessive, ta bouche abandonne mon gland un instant, ton nez caresse mon sexe en même temps…

… …

tu mouilles mes boules de ta salive, les aspirant dans ta bouche une fois bien humides,
tu montes plus haut, ta bouche frôle la hampe de mon sexe, à peine aspiré,
tu l'embrasses en appréciant sa douceur
tu en attrapes la peau fine entre tes lèvres chaudes,

… …

Tu me regardes droit dans les yeux...
Tu arrives au gland, tu l'embrasses doucement lui aussi,
ta langue s'agite sur mon frein, légère comme une plume ,
tu sens la cruelle sensibilité de mon frein et tu crains alors de m'avoir fait mal… »

"Pardon…N'en veux pas à ta petite Muse maladroite, apprends-moi tes envies, montre moi..."

« Je ne peux pas te parler, te dire… tes caresses m’entraînent… je perds mes mots… »

ELLE le regarde sans le lâcher, les yeux humides.
ELLE se remplit de la vision de cet homme qui bouleverse son esprit, son corps.
L’a-t-ELLE enfin trouvé celui, qui réussira là ou personne encore n’a su pénétrer,
deviendra-t-il ce maître qu’ELLE attend depuis si longtemps.
Va-t-ELLE enfin apprendre à se laisser porter, emporter au-delà de ce qu’ELLE a toujours désiré ?

ELLE le reprend entre ses lèvres. ELLE fait aller et venir sa main sur sa verge qui maintenant est tendue, gorgée. Sa main accélère pendant que sa langue virevolte sur son gland. ELLE l’entend gémir, cela la transporte.
Mais ELLE veut lui distiller son plaisir, le plaisir dont ELLE veut l’investir. ELLE ne veut pas qu’IL jouisse tout de suite.
Alors, ELLE le retourne, le met à plat ventre.
ELLE le prend par la taille, lui montre ce qu’ELLE veut, ELLE essaie de le redresser mais IL est bien lourd pour ELLE !

IL a senti depuis quelques minutes ce qu’ELLE veut. IL se redresse légèrement, montant un peu ses fesses, prenant appui sur ses genoux, regrettant de ne pas avoir insisté pour aller prendre une douche...

« Mets-toi sur tes genoux, mets-toi à quatre pattes… »

 IL sait, IL sent qu'il est trop tard, IL comprend que sa pudeur est sur le point d'être dévastée, lui qui n'a jamais...

Puis soudain, ses mains attrapent ses fesses, les écartent, son nez fouille son entre-fesses, presque brutalement, comme si ELLE voulait faire entrer le bout de son nez dans son anus, ELLE respire fort, ELLE le renifle autant qu’ ELLE peut, IL sent ses doigts agripper ses fesses, ELLE pousse de petits cris, ou des mots qu’IL ne saisit pas, sa langue se met alors à parcourir sa raie, à sucer son anus, ELLE renifle en même temps, ELLE glisse sa langue à l’intérieur, IL essaie de se détendre, de s’ouvrir, ELLE lèche comme une perdue dans un monde qu’elle ignore, qu’ELLE ignorait il y a si peu de temps.
Sa langue s’acharne à vouloir aller plus loin, ses mains lui font presque mal aux fesses, tant ELLE s’accroche… IL sent qu’IL ne va pas pouvoir…

ELLE est haletante, en sueur. Ebahie de son audace.
Follement excitée de son abandon. ELLE le sent comme s’IL était en ELLE.
ELLE voudrait lui dire, maintenant, là, dans l’émotion de son esprit enflammé, tout ce qu’ELLE a ressenti durant ces quelques secondes étourdissantes.
ELLE ne peut pas. A court de mots. Mais aussi par une étrange timidité.

Je suis poussée par quoi? Par ce regard porté sur moi, qui retient mon attention qui retient mon souffle.
IL est plus proche de moi que tous les hommes que j'ai aimés, ce n’est pas malin de dire cela, que va-t-IL penser?
Vais-je lui paraître dépravée, vicieuse d’avoir léché son anus ?
IL est mon reflet, et mon guide, comment lui dire qu’IL m’est devenu précieux ?
Qu'est-ce-que tu comptes faire maintenant, pauvre idiote ?

ELLE le regarde, tellement émue par la vision de ses fesses ouvertes, ses couilles qu’ELLE voit entre ses cuisses. Jamais de sa vie de femme, ELLE n’a éprouvé une telle excitation.
« Tu viens de me donner une joie indicible, en me donnant ta confiance. Tu viens de me faire un cadeau inestimable : ma sensualité nouvelle, totale, incroyable. »

IL se laisse tomber sur le ventre, bras écartés, jambes écartées.
Le nez dans les draps, IL souffle : « Tu es une sorcière. Je te déteste pour me faire aimer ce que tu oses.
Je sens en toi comme une âme sœur. (et je n'ai pas l'odorat si développé!) »

« Moi oui ! Et j’ai encore dans les narines la révélation de tes odeurs secrètes… ! »

« Tais-toi, sorcière ! J'ai rarement été autant envahi d'images. Moi le littéraire, le musical,  je suis assailli de flashs, indécents et tellement audacieux.
Mes yeux brûlent de visions écartelées, de désirs empourprés, de nuits tendrissimes et aussi orgiaques et je voudrais que tu les partages tous.
Je voulais être ton guide, ton révélateur… Tu viens, toi, de me révéler d’autres secrets…
Je veux penser que tu étais endormie, tu sommeillais sans rêve dans la tiédeur de rêves timides et frileux.
Je sens en toi tant de similitudes. (de complexité(s) ...)
Je frissonne. Le tressaillement de mon imagination est le plus fort.  J’aime tant te regarder frissonner, je voudrais que, chaque minute, ton imagination te fasse frémir.
Je veux tout te demander et que tu acceptes tout. »

« Oui, mon amant, et je veux moi aussi tout te demander et même l’inimaginable et que tu acceptes tout de moi. »

« Je voudrais te sentir frémir sous mes doigts.
Un jour, quand tu seras prête… tu me le diras…
Je sens en toi comme une complice cérébrale. Et l'érotisme n'est jamais loin du cérébral.Je t'ai parlé, tant et tant, et tu en as fait autant.
Nos mots ont éveillé, réveillé en nous ce qui s’était enfoui, quelque part, dans les profondeurs de notre cérébral, de notre sensualité. »

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Commentaires
N
mes pensées s'affolent, mes envies me bousculent, mes joues rougissent, cette série est une grande réussite
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J
je suis prise dans le tourbillon érotique de cette scène, je ressens, j'imagine, j'essaie d'imaginer des caresses encore inconnues. Je deviens addict !
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L
ma soirée de dimanche sera habitée par ce texte renversant, très perturbant et aussi très attirant. Merci pour les envies que vous sucitez
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I
Un texte après l'autre, je suis chaque fois émerveillée, au bord de l'excitation. Tant d'émotions.se déversent.
Répondre
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