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concerto à quatre mains
28 juin 2020

Lettre d'un autre temps

Je reçois ce jour, ta réponse qui je l’avoue, n’a pu me laisser insensible, si empreinte de tant de vérités.
Il me sied bien de comprendre à travers tes écrits que ta mémoire est donc restée intacte

et que d’aucuns de nos souvenirs tu n’as altéré les bonheurs.
Je n’ai qu’un court moment pour te répondre (et je sais que tu n’es pas content) et me laisser aller à mes douces rêveries.
J’ai par ma prose précédente, souhaité te témoigner l’attirance que j’éprouve pour ton exigence si tendre,
les joies que nous avons partagées,
Tous les mots échangés depuis ce premier jour qui nous reste en mémoire.

J’aurais pu t’ expliquer que tes correspondances occupaient mon esprit,
que ma pensée sous emprise de toi comme de mes envies, me fait lever la nuit,
que souvent mon imagination m’effraie tellement qu’il m’est arrivé de vouloir t’écrire quantités de folies.

                                                                    fem chatcroupe

Elles restent au fond de mes pudeurs, de mes craintes…mais aussi de mes envies, de ces envies que tu as su m’inoculer.
Tantôt, la lecture de ton courrier ravit mon coeur et comme tu le devines j’ai, sur mon visage mis mon plus beau sourire.
Mes yeux plus lumineux encore, reflètent ton image, et j’ose espérer que dans un temps très proche je pourrai contempler avec toi à nouveau la richesse qui nous lie.
Tu te demanderas sans doute pourquoi je t’écris tout cela aujourd’hui,
sache que je n’ai d’autres raisons que de satisfaire mes envies de toi
et surtout combler tes envies à toi, toutes tes envies si tu m’accordes encore un peu de ta patience.

Car entre tes propos d’hier, d’avant-hier et avant-avant-hier, et ceux de tous les jours il m’a bien semblé voir quelques allusions rapport à ton vit…et rapport à mon attirance extrême pour tes fesses que j’ai rêvées vierges…
A l’instant où j’écris, mon malicieux sourire est pour toi, pour que la vie soit belle, pour qu’elle nous émerveille,

pour que tes doigts se meuvent à faire de jolis mots.
Tu sais bien les faire n’est-ce pas, alors, et je t’en conjure réponds-moi encore, mon ami, je te jure que j’en serais ravie.
Je te jure aussi que j’accepterai sans broncher tes remontrances et même tes punitions pour ne pas t’avoir répondu
comme j’aurais dû le faire ni autant qu’il l’aurait fallu.
Ce soir, je vais avoir le coeur empli de ton image, l’allégresse qui m’enchante est un si beau cadeau,

que j’aimerais qu’elle soit mon seul défaut, même si je suis consciente d’en avoir d’autres mais
je me console en me disant que tu aimes (aussi) mes défauts… peut-être.

                                                                               capture11

 

Je te fais l’amour avec mon corps, avec mes mots.
Quand je commence par les mots, nos corps s’enflamment.
Quand je commence par nos corps, les mots me viennent.
Ces mots sont au fond de moi.
Tu m’aides à les cultiver, à les élever.
Quand ils se posent sur la feuille blanche, ils sortent de ma verge. Ils écrivent une langue bien sympathique.
Toi seule en vois la calligraphie. Tu te vautres dans les pleins. Je me roule dans les déliés.
Quelquefois, il y a quelques ratures, des éjaculations précoces réfrénées à l’instant fatidique.
Je repose le mot sur le métier. Je le regarde, je le tourne, je le retourne, j’y donne un coup de langue,
je le pénètre de mon doigt, je le prends par derrière, par devant, debout, assis, couché, agenouillé.
Je vais d’une position à une autre. Ta jambe passe par-dessus, ton bras par dessous, la fleur de ton sexe m’offre son pistil.
Alors le mot, je le roule dans ma bouche, je le fais glisser dans la tienne, dans une becquée que tu me redonnes.
Le mot, je le mets sous la couette, entre nous. Il vit ! Il vibre ! Il exulte !

« Vite ! un autre mot » dit-il.

Il a envie de copuler, de s’accoupler, de fusionner.
Des copains arrivent. C’est la partouze !
Tu les bouscules, je les bascule, tu les auscultes, je les encule.
Bientôt ils s’écrasent sur le vélin de ta peau, dans le velours de ta chair. Une toute petite phrase apparaît.
La phrase réduite à sa plus simple expression. Un sujet. Un verbe. Un complément d’objet direct.
J’aurais voulu prendre un plaisir immense à te lire.
Ne crois pas que j’ai par quelque mouvement de la main donné du plaisir à ma chair.
Non, le plaisir que j’attendais c’est celui de la lecture de tes écrits, donc de tes désirs… et je suis donc resté frustré.
Je te voyais penchée sur la feuille blanche de ton écran, l’hésitation dans ta main, un léger sourire aux lèvres,
peut être le bout de la langue qui pointait.
Laisse-moi deviner.

                                                                     _EUX

Tu es dans cette pièce d’où, de la fenêtre, quelquefois ton esprit s’échappe.
c’est ton imagination et ton désir qui s’échappaient dans la nuit noire.
Ils ne couraient pas le guilledou.
Ils ébranlent la plume qui trace ces si beaux déliés qu’à leur vision je vois les enlacements et les entrelacements de nos corps.
Je sens à travers tes mots et tes phrases les fusions charnelles et les confusions spirituelles qui t’habitent.
N’aie pas peur de ce dernier mot. Je sais que tu me fais remarquer souvent que je trouve du sexe partout, que j’ai un sexe dans la tête.
Dans ma tête, il y a certes mon sexe mais aussi mon désir de toi.
Je vois tes yeux qui pétillent de malice.
Tu dis que la clé est bien cachée …et tu vois à mon regard que j’exige de toi toutes les clés .
Tu dis aussi que tu pourras me les offrir un jour.
Ne crois pas que tu vas t’en tirer à si bon compte avec moi.
Ton corps je désire. Sur ton corps je veux faire des pleins et des déliés.
Je veux en parcourir les monts et les merveilles.
Je veux pénétrer les profondeurs de son intimité.
Je veux voir éclore sous mes doigts la fleur que tu portes, cachée dans ce petit bout de tissu très doux.
Je veux voir pointer ce joli petit bouton.
Je veux embrasser son joli petit nez quand son capuchon se sera retiré.
Est-ce à cela que tu penses que je pense quand je te lis ? Je ne sais.
Peut-être quand je vais me lever dans quelques instants, j’aurais des choses à remettre en place.
Comme toujours, je rangerai le bloc de mes rêveries. Je mettrai son capuchon étoilé à mon sexe.

                                                                             coeurenveloppe

 

 

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Commentaires
L
pour un peu, mon capuchon se retirerait tout seul, c'est renversant
Répondre
C
Alors, j'espère que votre imaginaire continuera à voguer vers les douceurs et les folies!
Répondre
M
ce blog concerto illustre tous les registres: sensuel, romantique, érotique et appelle l'imaginaire
Répondre
N
la dernière phrase est d'une tendresse renversante
Répondre
J
Pourquoi d'un autre temps? c'est une lettre merveilleuse d'actualité, non?
Répondre
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