APHRODISIAQUE, encore et toujours
Les mots s'embrassent, s'enlacent, se déplacent…ils frissonnent, ils déraisonnent…
Petite voyelle, cherche une consonne pour faire une cymbale qui sonne.
L’âge est oublié…pour un plaisir sublimé.
Et, puis drôle d’aventure de visiter les mots des autres,
ces fragments de romans que l’on attend désespérément… ou espérément !
Les mots voyagent hors du temps, je les fais doux pour rayonner ta journée ou ta soirée.
Le désir se mêle aux mots…
Quelle idée, ce désir si loin de « moi». De nous! …
L’attente virtuelle. Qui se cache derrière tous ces mots?…
J’ai aimé le marchand de réveil
Qui, contre moi, s’était glissé.
J’ai attendu le marchand de sommeil
Qui, en moi, s’est longtemps agité.
Je me suis laissé rêver
Quand, attaché à ses paupières ouvertes,
Je regardais ses fesses à la fête…
Je l’aurais tant voulue à mes côtés
Caressant enfin mes fantasmes en éveil
M’empêchant de sombrer un instant dans le repos.
J’ai attendu la marchande de sommeil
Mais elle voltigeait et s’amusait d’être à l’affut.
Qui m’affolait en suggérant de ses fesses l’offrande,
Me murmurant qu’il me fallait d’elles m’occuper,
Me susurrant qu’il lui plairait follement de les abandonner,
Assurément, elle savait de moi éloigner le sommeil…
J’espérais un rêve très doux
Fermant les yeux malgré les remous.
J’ai attendu la marchande de sommeil,
La nuit continuait implacablement sa route,